dimanche 9 mars 2008

Tourcoing – Pas facile de mobiliser

Pas grand monde au centre ville de Tourcoing en ce dimanche d’après-midi pluvieux. Où sont passés les Tourquennois? Seraient-ils tous dans les bureaux de vote? Pas sûr…

Au bureau 205 à 16h40, la participation n’était que de 43% estime Didier Droart, président du bureau. Un peu moins qu’en 2001, beaucoup moins qu’aux présidentielles de 2007. L’un des assesseurs du bureau signale que les derniers sondages donnant Michel-François Delannoy largement en tête ont peut-être démobilisé les électeurs.
Les municipales n’ont l’air de déplacer que les électeurs réguliers. C’est le sentiment dominant que partagent les rares promeneurs du dimanche. Un couple de retraités qui a passé toute sa vie à Tourcoing a accompli son devoir ce matin, mais sans illusions : “On se demande à quelle sauce on va être mangés“.

Mathieu 27 ans, n’a pas encore voté en fin d’après-midi. Sur le chemin du bureau de vote, il trouve dommage “que les gens ne se sentent pas plus concernés car c’est l’élection la plus proche des gens“. La serveuse d’un café du centre ville, l’un des rares ouverts, admet “que les clients ont parlé des municipales un petit peu ce matin, mais c’est tout.“ Pourtant, certains n’ont pas manqué l’opportunité de participer à la vie de la cité. Joachim, d’origine portugaise, et Giuseppe, l’Italien, profitent du droit de vote qu’ils ont aux élections municipales en tant que ressortissants communautaires. Un privilège que d’autres n’ont pas. Saïda, de nationalité algérienne, vit à Tourcoing depuis deux ans. Elle aurait aimé pouvoir voter avec sa carte de résident.

Joseph Bancaud et Pierre-François Decourcelle

Aucun commentaire: