mercredi 12 mars 2008

Lille - PS et MoDem font liste commune

Deux postes éligibles dont un poste d’adjoint pour Jacques Richir. La liste d’union de la gauche conduite par Martine Aubry fait une place au Modem. L’élection à la présidence de la communauté urbaine n’est pas loin…

Le calcul est simple pour Martine Aubry : en additionnant les voix de gauche, sa liste est presque assurée d’obtenir 64% des voix au second tour. Autrement dit, la gauche n’a pas besoin du MoDem pour gagner. “Ce n’est pas un accord électoral mais un accord politique, d’hommes et de femmes qui adhèrent à un même projet.” Pas d’accord électoral peut-être, mais la promesse de postes à la municipalité. Deux candidats MoDem en place éligible sur la liste dont un poste d’adjoint au maire pour Jacques Richir. Le véritable enjeu :la communauté urbaine. En échange d’un poste communautaire, le candidat MoDem assure Martine Aubry de son soutien.

Tous deux assurent avoir une vraie convergence de vues sur leurs programmes. “Ce n’est un secret pour personne que beaucoup d’éléments de mon projet se retrouvent dans le programme de Martine Aubry”, explique Jacques Richir, évoquant le développement des quartiers et la politique des transports. Pour Martine Aubry, “On n’a pas à rester dans un clivage artificiel quand on constate que nos vues peuvent converger au profit de tous.”Autre point de rassemblement, l’opposition à la politique gouvernementale. “Je n’aurais jamais fait un accord avec des gens qui n’auraient pas dit clairement comment ils se situaient par rapport à la politique du gouvernement”, insiste Martine Aubry. Jacques Richir se dit “choqué, en tant que médecin, par le principe des tests ADN et par la loi sur les franchises médicales. Il y a un clivage fort entre ma vision et celle du gouvernement.”

Reste à savoir si une aussi large union sera tenable pour tous les partenaires. Pas sûr non plus que la totalité de l’électorat s’y retrouvera. Pour Martine Aubry, ce n’est pas un problème, car “on a plus d’idées à trois têtes qu’à une seule.”

Mathilde Bellenger (photo Elodie Font)

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