vendredi 7 mars 2008

Lille - Aubry dans le ciel lillois



Cet après-midi, à deux jours du scrutin, le PS avait organisé un lâcher de ballons. Des ballons bleus, couleur de Martine Aubry et de sa liste. Une centaine de sympathisants socialistes, écharpes bleues au cou, étaient réunis sur la place du marché de Wazemmes pour assister à ce dernier moment de campagne.


Pour Zohra, “militante acharnée” depuis 20 ans, ce lâcher de ballon représente “la liberté”. La couleur bleue ? “L’espoir, la diversité, l’avenir et le développement.” Un hommage au travail accompli, mais surtout un ultime geste de communication. “Martine dans tout Lille. Vous vous imaginez ? Vous êtes sur votre balcon, et hop, votre enfant attrape ce ballon dans ses mains. C’est un symbole très poétique”, explique Sébastien Duhem, colistier de Martine Aubry. Cette dernière est accueillie en fanfare, accompagnée d’un Pierre Mauroy qui prend le micro : “Ma chère Martine, ces ballons sont au nombre de 2 000, le nombre de jours de ton premier mandat.” Elle lui répond : “Si on arrive dimanche à mettre beaucoup de bleu au ciel, c’est grâce à vous tous.” Et les sympathisants d’enchaîner sur un enthousiaste: “On va gagner!


Isabelle Hanne


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Lille - Les Verts incisifs dans le débat métropolitain


"C'est un scandale démocratique. Les gens désignent des élus, qui choisissent eux-mêmes d'autres élus, qui ne rendent aucun compte aux électeurs. Dès lors, ils sont amenés à faire n'importe quoi, comme le projet de grand stade. " Eric Quiquet est acerbe lorsqu'il s'attaque au dossier qui a concentré les critiques des Verts lors de la campagne municipale à Lille. Durant le meeting de fin de campagne du 4 mars, la tête de liste écologiste a encore une fois rappelé que les élections de ce week-end devaient se lire à deux niveaux. Celui de la mairie bien sûr, mais aussi celui de la communauté urbaine de Lille.


Et c'est bien à ce second niveau que s'est décidé le choix du projet d’Eiffage. Un projet à 700 millions d'euros, qui a soulevé les critiques en raison de son ampleur financière. Une critique à laquelle se sont rapidement joint les élus Verts. Ils stigmatisent par exemple la redevance de 14,2 millions d’euros que la communauté urbaine pourrait verser pendant 31 ans au constructeur. En toute logique puisque les huit conseillers écolos de la communauté urbaine, dont 6 représentant Lille, n'ont pas pris part au vote consacrant le projet. Pour eux, la question est simple. Elle s'affiche d'ailleurs sur les murs. 700 millions d'euros pour un grand stade ou 20 000 logements sociaux, un réseau de tramway, 5 000 vélos en libre-service et 3 piscines? La question reste posée. Si le choix du projet a été voté le 1er février, son financement devra attendre le renouvellement du conseil communautaire.


Un programme pour la communauté
Ce dossier du gr
and stade est surtout le symbole d'une LMCU qui prend le pas sur les communes en terme de compétences et de moyens. Pour exemple, le budget de la communauté urbaine dépasse en 2008 le milliard et demi d'euros, alors que le budget de la ville de Lille tourne autour de 340 millions d'euros. Une prépondérance qui justifie d'autant moins, pour Eric Quiquet, l'opacité autour des enjeux de la communauté.

C'est dans cette optique que les Verts ont lancé dès le 9 février le manifeste pour une métropole durable et solidaire. Un manifeste assimilable à un programme de liste. La démarche est originale. Et fédératrice. " Tous les Verts du Nord-Pas-de-Calais sont d'accord avec le manifeste, que ce soit les listes vertes et ouvertes... " Car tous les Verts ne sont pas sur des listes autonomes. Ceux de Tourcoing sont associés à une grande coalition de gauche conduite par le socialiste Michel-François Delannoy. Pour rappel, les conseillers PS ont voté en faveur du grand stade. Comment les Verts peuvent-ils faire peser leurs voix dans le cadre d'une telle coalition?

La question se pose aussi pour les Verts de Lille. Eric Quiquet se défend d’avoir pour seule possibilité un désistement au second tour au profit de Martine Aubry. " Ça dépendra de la qualité de l’accord. " Qui sera lui même dépendant du score des Verts au premier tour. " Plus de voix, c’est plus de poids ", résume Eric Quiquet. Il espère récolter plus de 15,5 % des suffrages exprimés, soit plus que son score aux municipales de 2001. Un résultat qui permettrait aux Verts de se maintenir en vue du deuxième tour. Et surtout d’aborder sans faiblesse les négociations de l’entre-deux tours avec les socialistes, stade y compris.

Joseph BANCAUD



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Tu vE voT pr moi ?

“Speed dating à Lille, mardi 4 mars, 17h30-20h…”
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, cette annonce ne provient pas d’une énième agence matrimoniale. Visible dans les agendas des candidats aux élections municipales, elle est devenue la spécialité de certains partis politiques.
Objectif: conquérir les cœurs des “électeurs libres”, ceux qui n’ont pas encore fait leur choix. Les nouvelles technologies sont incontestablement en train de révolutionner le monde politique français.


Quelques électeurs réunis en cercle autour d’un ou plusieurs candidats. Voilà ainsi posé le décor type d’un “speed dating”. Le coup d’envoi est donné tel celui d’une course athlétique. Le débat peut à ce moment-là commencer.
Le principe du speed dating a été calqué sur le modèle des rencontres rapides entre célibataires en quête de l’âme-soeur. Les candidats répondent aux interrogations des électeurs sur leurs programmes.

Elle semble bien loin l’époque des interminables meetings et autres conférences durant lesquels les candidats exposaient leur programme et répondaient à des questions préparées à l’avance. Ici, le temps leur est compté; la spontanéité, de rigueur. Il faut en effet convaincre et vite. Peu de place est laissée à l’improvisation.

Cette histoire d’amour à la sauce politique est plutôt du goût des électeurs. Marie, 23 ans, habitante de Lille, y voit un “moyen efficace de déceler le vrai du faux et de départager candidats sérieux et rigolos”.

Plus de proximité pour mieux convaincre
Dans la panoplie du candidat branché nouvelles technologies, il y a aussi le “chat” et, bien-sûr, le SMS. Les partis disent vouloir ainsi briser les barrières entre candidats et électeurs. Mais au-delà de ce désir avoué s’en cache un autre: toucher le plus de monde le plus rapidement possible. Etienne Forest, candidat social démocrate aux municipales à Lille affirme dans cette optique : “On sera partout et tout le temps.” Et pour ça, quoi de meilleur qu’Internet et le téléphone portable?
L’agenda politique des candidats est communiqué directement aux électeurs par SMS. Exemple: ce soir vendredi, café politique, 3 rue de Gand, le Django 18h30-20h30. Le SMS est signé Etienne et Rachida, de la liste sociale démocrate à Lille.
D’autres candidats rencontreront leurs électeurs sur la toile pour des débats “on-line”.

Campagne électorale terminée, élection passée, vous recevrez peut être un nouveau SMS. Pour vous annoncer le nom de votre nouveau maire et, pourquoi pas, vous inviter à fêter sa victoire... du moins, s’il est l’élu de votre cœur.

Marilyne Gandekpinzoun


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Roubaix-Tous mes tracts finissent par terre…


Vendredi après-midi juste avant le premier tour, au marché de l'Hommelet à Roubaix. Derniers tracts et dernière chance pour Yann Merlevede, le candidat LCR, pour se faire connaître.

J'suis Roubaisien mon pote! ” Le candidat "Vraiment à gauche" se défend comme il peut face aux railleries d'un marchand de légumes. Il a beau être né à Roubaix il y a trente-deux ans, ici, on ne le connaît pas. Pas étonnant, sur son affiche, ils sont huit et on les distingue mal. Qu’importe, Yann Merlevede veut croire que “sa botte secrète, c'est un visage différent” : le fait qu'il ait un travail, qu'il soit du cru et qu'il soit jeune. Il le dit comme s'il récitait un slogan, mais son combat est ailleurs, résumé sur ses affiches: "la lutte contre Sarkozy", "un Roubaix et des élus solidaires". La tête de liste LCR n'arrive pas à fourguer ses tracts aux badauds. Il passe son chemin dans un grand éclat de rire. On dirait un touriste venu mettre le nez dans les épices. Curieux, sympathique, décalé.

Bricolage entre amis
Une affiche jaune? C'est “parce que c'est le papier le moins cher”, rigole-t-il. La LCR Roubaix-Tourcoing n'a pas de “fond de soutien“. Au niveau national, le parti finance les affiches, les bulletins de vote et les professions de foi. Pour les tracts, c'est Yann Merlevede qui a avancé l'argent: “200-300 euros”. “Il n'y a que l'achat du papier puisque que le parti a fait
don d'une machine pour l'impression.” Son colistier, Patrick Mortal, le “loup rouge de Roubaix” qui l'accompagne, donne aussi dans l’artisanal. Il coince avec un élastique l'affiche de la LCR par-dessus celle de René Vandierendonck. Pendant ce temps-là, Yann Merlevede serre la main au maire en chair et en os un peu plus loin sur le marché. Campagne oblige. Même lui, le militant, n’a pas pu faire autrement.

Fin de marché. Ses tracts finissent par terre. Il se rassure: même les visages de ceux qui espèrent plus de 5 % des suffrages exprimés sont piétinés au marché.



Lucie Romano

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Roubaix- Pick à pile ou face


Max-André Pick est dans une situation inconfortable. Donné perdant dans tous les cas de figure, il ne désarme pas. Et sait qu’une élection se joue sur des petits détails. Dernière étape de ses réunions publiques jeudi soir au quartier du Pile.


L’auditoire du réfectoire de l’école municipale est clairsemé. Une vingtaine de personnes tout au plus. Mais Max-André Pick ne désarme pas. À trois jours du premier tour, le candidat UMP veut encore “susciter le débat”. Dernier arrêt : le quartier du Pile. Tout le monde descend. Pour illustrer sa volonté d’impliquer la population, l’ancien adjoint d’André Dilligent commence par fournir le résultat d’une enquête téléphonique. 16 000 personnes ont été contactées, 1 500 ont répondu. Les résultats sont sans surprise. Le logement sera LA priorité sur les six ans à venir.
Max-André Pick propose la destruction de 2 500 habitations insalubres et la construction de 1 000 autres. “Roubaix n’a pas vocation à recevoir toute la misère du monde”, prévient le candidat de l’UMP. Il souhaite stopper la frénésie de construction de logements sociaux qui fleurissent à Roubaix depuis plusieurs années. Et attirer professeurs, professions libérales et cadres moyens qui, selon lui, manquent cruellement à la ville.

Les habitants écoutent le candidat décliner les différents thèmes de sa campagne. Sécurité et emploi sont au programme. Mais rapidement, une voix s’élève dans la salle. Un homme s’indigne de voir des véhicules de la ville rouler le week-end, parfois loin de Roubaix : “Ce sont mes impôts qui payent ces déplacements. Et avec l’augmentation du prix du pétrole… ” Rapidement, le ton monte. L’homme a l’impression que sa question est minorée: “Vous avez l’air de hocher la tête, comme si ça n’avait pas d’importance. Mais il n’y a pas de petite économie. Vous êtes là pour me convaincre de vous donner ma voix.
Max-André Pick fronce les sourcils. Il écoute, rassure, cajole. Professionnel jusqu’au bout.

“Tant mieux si on ne parle pas de moi”

Pourtant, la mission de Max-André Pick n’est pas simple. Comment mener campagne quand tous les pronostics le donnent perdant ? “J’ai vraiment le sentiment qu’on va gagner, tempère-t-il. Sinon, je ne ferai pas campagne depuis octobre. On a distribué 150 000 tracts, notre budget de campagne avoisine les 85 000 €, j’ai pris cinq semaines de congés payés et vu tous les commerçants de la ville.” Un discours convenu qui ne masque pas la difficulté de la tâche qui l’attend : renverser un maire qui jouit toujours d’une grande popularité dans la ville. Si aucun sondage n’a été réalisé pour Roubaix, beaucoup prédisent une victoire aisée du maire sortant. Dès le premier tour.

Prédictions, pronostics, sondage. Max-André Pick dit ne pas en tenir compte : “Il y a quelque mois, la droite pouvait reprendre Lille. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Idem pour Vanneste à Tourcoing. Tant mieux si on ne parle pas de moi, je peux travailler tranquillement .” Ni regrets, ni remords ? “Quand des amis me demandent ce que je suis venu faire dans cette galère, je leur pose une question simple : souhaiteriez-vous habiter à Roubaix ? Ils me répondent tous non. C’est bien le signe qu’il faut changer les choses dans cette ville.

Maxime Goldbaum

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Roubaix - La parité, et après?


De l'UMP au Parti socialiste en passant par les Verts et le
Front national
, les hommes occupent invariablement la première place sur les listes pour les élections municipales à Roubaix. Les femmes jouent les seconds couteaux.



Un homme, une femme, mais dans quel ordre? Depuis la loi du 6 juin 2000 obligeant les partis politiques à présenter un nombre égal de candidats des deux sexes, menace de sanctions financières à l'appui, plus moyen de déroger à la règle de la parité. A Roubaix, toutes les têtes de listes sont des hommes. Impressions des dames qui suivent.

Christiane Becquart est entrée en politique il y a 15 ans. Aujourd'hui, à presque 60 ans, elle est en deuxième place sur la liste UMP conduite par Max-André Pick, Changeons Roubaix. "Au début, il y a 15 ans, j'étais la seule femme aux réunions, il faut savoir se faire entendre et prendre sa place. " Avec dix ans de moins, elle aurait peut être brigué la première place, "beaucoup de gens m'avaient demandé d'être tête de liste, mais j'ai toute confiance en Max-André Pick", confie la numéro deux.

"Remplir des cases pour faire la parité, ça ne vaut pas le coup"

Christiane Becquart milite pour que les femmes entrent en politique. Un monde qu'elle trouve "fermé, machiste, un milieu où les hommes sont implantés de très longue date et dans lequel il est difficile de faire sa place". Même si elle assure n'avoir jamais rencontré de réels problèmes avec les hommes au cours de son expérience politique et insiste sur le respect et l'écoute dont fait preuve Max-André Pick à son égard.

La parité imposée, Christiane Becquart, n'en veut pas. "Autant que ce soit des gens qui ont envie d'entrer en politique, remplir des cases pour faire la parité ça ne vaut pas le coup, et puis c'est pas bon pour notre image personnelle", explique la vice-présidente de l'association Défense des habitants à Roubaix.

Une question de légitimité


Pour Fanny Bullaert, en deuxième position sur la liste socialiste du maire sortant René Vandierendonck, "ce qui prime quand on est engagé dans un parcours politique, c'est ce qu'on a dans la tête: compétence, expertise et savoir-faire, capacité à assumer un mandat passionnant, mais lourd". Des qualités qu'elle reconnaît autant à René Vandierendonck à Roubaix qu'à Martine Aubry à Lille. Même si elle reconnaît que "voir de plus en plus de femmes en tête de liste, ce n'est pas déplaisant".

La numéro deux à Roubaix, au PS depuis plus de dix ans, défend la parité. "Ce n'est pas satisfaisant de devoir imposer du 50-50, mais c'est un temps nécessaire. Il ne s'agit pas de courir après des femmes pour les coller sur une liste, aujourd'hui le vivier existe, elles sont là, dans le monde associatif, engagées dans des actions citoyennes."


"Même si elles ont des atouts, le système ne les pousse pas forcément"


Mais Fanny Bullaert, qui n'a pas d'enfants, souligne que malgré l'évolution de la société et de la répartition des rôles entre hommes et femmes, certaines choses demeurent. Comme l'idée de la place que doit occuper une mère au sein de la famille. "Dans tout engagement, c'est difficile d'avoir des enfants à charge. Il y en a qui réussissent à s'organiser même si le système n'est pas toujours là pour les aider, mais après il y a une certaine culpabilité."

Fanny Bullaert, la secrétaire à la Fédération du Nord du Parti socialiste chargée de la parité et du droit des femmes voudrait aller plus loin. "La parité c'est un fait, une règle, mais il faut qu'elle se décline dans les responsabilités assumées ensuite, parce que là où la parité n'est pas imposée par la loi, elle ne va pas de soi."

Hélaï Hosseini

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Lille - Rap ta campagne


Le rappeur militant du Nord, Axiom, revient sur le mandat de Martine Aubry et livre sa vision des élections municipales.


Quand Axiom parle de musique, le militantisme n’est jamais loin. Il n’y a qu’à regarder le parcours du jeune rappeur lillois.

Il s’est fait un nom national avec sa Lettre au président au moment des émeutes (novembre 2005), dans laquelle il réclamait la démission de Jacques Chirac. Il a participé au collectif AC le feu, parcourant la France pour recueillir les doléances auprès des citoyens remises ensuite à Matignon. Il a été consulté pour l’ouverture d’une maison du hip hop à Tourcoing. Le projet lancé par Martine Aubry devrait voir le jour d’ici à deux ans.

Axiom connaît la politique, connaît les politiques, mais ne fait pas de politique. Militant, oui, encarté non. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir un avis sur la vie publique lilloise.

Celui qui a grandi à Lille Sud se définit comme un ancien “anti Aubry”. Ses griefs : avoir laissé peu de place aux acteurs locaux dans les festivités de Lille 2004. Depuis, le rappeur estime avoir été entendu par la maire PS et lui reconnaît des réussites sociales non négligeables.






Une approbation, pas un ralliement. Face à la guerre des partis, entre la droite et la gauche, il ne se dit pas apolitique mais insiste sur la différence d’enjeux entre élection locale et nationale.







La politique menée à Lille doit être ambitieuse. Le rappeur croit en sa ville, sa médina, pour reprendre le titre d’un de ses morceaux que ce soit au au niveau régional et européen.







Quelques jours avant les municipales, la question du vote se fait cruciale. Alors votera ou votera pas ? Le plan banlieue a montré les limites du mouvement citoyen, puisqu’il n’a été suivi d’aucune mesure concrète. Quel intérêt alors de s’exprimer dans les urnes si l’on n’est pas écouté par les politiques qui nous représentent ? Axiom met en garde contre le raccourci habituel : l’abstention n’est pas un signe de démobilisation.







Et pourtant, bouder l’isoloir dimanche est tentant si l’on en croit le jeune militant.







Adrian Buffel et Marine Pennetier


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Hénin-Beaumont - Enjeu d'enfants


Les projets sur la petite enfance font partie des enjeux de campagne à Hénin-Beaumont, ville qui accueille de plus en plus de jeunes parents. Un domaine et des projets privilégiés par la mairie actuelle et plus ou moins discutés par les candidats de l’opposition.


Positif ! Les réactions sont unanimes à Hénin Beaumont concernant la politique sur la petite enfance menée par Gérard Dalongeville. Une polique qui fait la fierté du directeur du CCAS (Centre Communal d’Action Sociale), Adjel Arbaoui : "Nous avons créé une crèche qui a été financée à 85% par des subventions de l’Europe, du Département, de la Région et de la CAF." Une réussite qui ne défavorise pas d’autres domaines et qui attire des jeunes parents. "La ville est en plein essor, elle a même gagné des habitants! " précise le directeur persuadé que cette politique familiale est "au cœur de l’action publique."

Une seconde crèche sur un emplacement pollué
Positif oui mais… sur le marché en centre ville, les candidats de l’opposition se plaisent à souligner les failles. Une crèche "déjà pleine" pour Antoine Froissart, jeune militant LCR, "trop petite" pour Steeve Briois, candidat du Front national, un manque crucial d’activités ludiques pour Marine Le Pen: "On pourrait construire une aire de jeu sur le terril du Pommier mais c’est une question de priorité…" Laurent Bocquet, candidat UMP, accuse la mairie actuelle de procéder en dépit du bon sens: "Ils font le projet d’une seconde crèche sur Beaumont alors que c’est un emplacement énormément pollué à cause de la proximité d’Ikéa et du TGV! "


Le meilleur moyen de faire exister la ville

Cette dénonciation est jugée ridicule par Jean-Pierre Chruszez, directeur de campagne de Gérard Dalongeville : "On n’est pas cons au point de mettre un crèche dans une zone polluée… en revanche, une seconde crèche est le meilleur moyen de faire exister la ville". Marie-Noëlle Liennemann ajoute "Nous allons également créer deux crèches d’entreprise dont dix places seront réservées aux Héninois qui ne sont pas des salariés". Cet effort ne sera peut-être pas encore suffisant mais la politique de la petite enfance reste, précise t-elle, une priorité de la liste "Une ville pour tous".

Elodie Forêt

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Lille - Voter au fond de son lit

Difficile de se rendre dans un bureau de vote lorsque l’on est hospitalisé. Pour ceux qui souhaitent exercer leur devoir de citoyen, des particuliers mandatés par le procureur de la République parcourent les couloirs des hôpitaux pour recueillir les procurations. De la clinique au commissariat, voyage d’une procuration.




Vendredi 7 mars, 10h30: Aurore Bordez arrive à la maternité Jeanne de Flandres à Lille. Fiches et stylo en main, elle se présente à l’administration de l’hôpital, qui lui indique les candidates au vote par procuration. Direction le 1e étage, au service prénatal. Il y a trois chambres à visiter.

Hospitalisée depuis dix jours, Alice accouchera sans doute la semaine prochaine. En attendant, interdiction formelle de se déplacer. “Comme j’habite Halluin, je ne pensais pas pouvoir faire ma procuration depuis Lille. J’avais fait une croix dessus.”
Dans les hôpitaux, certains patients sont originaires d’autres régions: le commissariat de Lille se charge de faire le relais avec les bureaux de votes de toute la France.
“J’y tenais, quand même : voter, c’est notre devoir”, reprend Alice, qui a confié à son mari le soin de le faire pour elle. Elle remplit les documents : coordonnées, date de naissance et nom du mandataire suffisent.
“Avec un peu de chance, vous serez sortie pour le second tour”, la console Aurore Bordez.
Alice sourit : “En tout cas, le bébé, lui, sera trop jeune pour voter…”

Deuxième chambre, la visite tourne court. La jeune femme a changé d’avis. “Ça arrive de temps en temps”, explique Aurore Bordez. “Les gens en font la demande puis ils reviennent sur leur décision.”

Chambre suivante, Hisnahen, 25 ans, est trop faible pour se lever. A son cinquième mois de grossesse, elle enrage d’être immobilisée dans un lit d’hôpital. Pour elle aussi, c’est le futur papa qui ira deux fois dans l’isoloir.
“Comment ça se passe si je suis sortie dimanche ?”
“Vous irez voter vous-même”, la rassure Aurore.
Par sécurité, elle remplit la procuration pour les deux tours. “Comme ça, si vous n’avez pas la force d’aller au bureau de vote, votre mari ira pour vous.”
Deux signatures, la fiche est découpée et Aurore dépose le coupon à conserver sur la table de nuit.

11h30, il est temps de repartir, direction le commissariat du Vieux-Lille. Plus de procurations pour aujourd’hui, c’était la dernière collecte avant le premier tour. Cette année, environ 200 bordereaux sont parvenues au commissariat de cette façon, dix fois moins qu’aux dernières élections présidentielles. Ils ont été recueillis dans tous les hôpitaux de Lille, dans les maisons de retraite et aux domiciles des gens qui ne peuvent pas se déplacer.
“Ça va plus loin que de rendre un simple service. Pour les personnes handicapées, par exemple, leur permettre de voter c’est une façon de leur dire ‘vous êtes aussi un être civique à part entière’.”

Aurore est dans les temps : les fiches sont déposées au commissariat à midi. Dans la matinée, d’autres demandes sont arrivées pour le premier tour, mais “c’est trop tard”, explique-t-elle . Cet après-midi, les bordereaux seront triés, listés et envoyés par la poste pour la levée de 17h.
Un timing bien précis : si la procuration n’est pas arrivée au bureau de vote dimanche, les voix d’Alice et d’Hisnahen ne seront pas prises en compte.


Le vote par procuration

En France, la procuration est facilitée depuis 2003.
La présence du mandataire n’est plus nécessaire pour en effectuer la demande : un nom et une adresse suffisent généralement.
Elle peut s’effectuer au plus tard l’avant-veille du scrutin.
Si vous êtes immobilisé à domicile, il suffit de contacter le commissariat de police de votre ville qui enverra quelqu’un recueillir votre demande de procuration.
A l’hôpital, indiquez votre souhait au personnel soignant qui s’en chargera pour vous.

Mathilde Bellenger

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Lille - Martine au théâtre

En plein coeur de Fives, le théatre Massenet a rouvert ses portes au public le 15 février. Une renaissance qui doit beaucoup à Martine Aubry.


Des câbles électriques traînent sur la scène, un escabeau se dresse entre les strapontins. Le théâtre Massenet a des allures de chantier. Mais si le lieu conserve des traces des travaux de l'année dernière, c'est parce que les organisateurs n'ont pas voulu attendre plus longtemps pour lancer leur nouvelle programmation. Il est vrai qu'après les déboires qu'a connus la salle de spectacle, ces travaux sont un peu le symbole d'un nouvel âge pour le théâtre.

Renaissance
La saga Massenet - ou "comment faire couler une structure culturelle ?" - commence en 2006 : l'association qui gère le théâtre se retrouve avec une dette de 150 000 euros sur les bras. S'ensuit une mise en liquidation financière et administrative, puis l'épisode final : la fermeture du théâtre.
Mais cette période est bel et bien révolue, puisque le projet associatif proposé l'année dernière à la mairie de Lille a séduit Martine Aubry. Après un renouvellement de l'équipe administrative et des travaux à 65 000 euros financés par la ville de Lille, le théâtre Massenet rouvre donc ses portes début 2008. "La réouverture n'aurait jamais été possible sans la mairie, commente James, coordinateur du théâtre. Martine Aubry et son équipe ont une vision territoriale de la culture. La mairie donne beaucoup d'importance aux petites structures implantées dans les quartiers. Et notre théâtre correspond bien à ce profil."

Un avenir incertain

James est également conscient que l'existence du théâtre dépend fortement de l'issue du scrutin le 16 mars : "Martine Aubry nous a débloqué un budget de 45 000 euros cette année. C'est sûr que si sa liste perd aux élections municipales, on s'inquiète un peu pour la suite..."
Pour l'avenir de la culture lilloise, que pense-t-il de Sébastien Huyghe (UMP) ? Jacques Richir (MoDem) ? "Je ne m'intéresse pas vraiment à leurs programmes, je ne connais pas leurs propositions en termes de culture."
Eric Quiquet? "C'est vrai que les Verts ont un certain intérêt pour les questions culturelles. Mais je pense que dans le cas du théâtre Massenet, Martine Aubry est la plus à même de nous aider."

De là à dire que Madame la maire a sauvé le théâtre Massenet... il n'y a qu'un pas.
Stratégie électorale juste avant les municipales ou véritable coup de coeur pour ce petit théâtre populaire ? Catherine Cullen, adjointe à la culture, s'offusque : "C'est complètement déplacé de voir un objectif électoraliste dans la réouverture du théâtre. C'était une structure qui avait besoin d'argent, on l'a aidée, point. Bien sûr, c'était important aux yeux de Madame Aubry, simplement parce qu'elle a toujours donné beaucoup d'importance à la culture à Lille."

Lucile Sourdes

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Lille - Abstention, le premier défi de l’élection

Martine Aubry atteindra t-elle les scores élevés que lui créditent les sondages? Sébastien Huyghe créera-t-il la surprise? Une chose est sûre, le premier défi de ces élections est de faire baisser l’abstention.

La région demeure en queue de peloton en termes de participation.“ C’est la conclusion d’un rapport publié en février 2008 par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) Nord-Pas-de-calais. L’Insee, qui s’est penché sur les élections de 2007 montre qu’au premier tour des présidentielles, 81,5% des inscrits se sont rendus aux urnes, contre 85,5% dans le reste de la France. En 2007, les électeurs du Nord-Pas de Calais ont rechigné à aller voter. Un geste qui s’explique par différentes raisons.
Il y a différentes sortes d’abstention, explique Denis Barbet, sociologue politique, l’abstention d’indifférence, d’apathie, de désintérêt, celle de ceux qu’on appelle “les pêcheurs à la ligne“. Une partie de des électeurs est indifférent à la démocratie, aux élections. C’est la conséquence d’une crise de la représentation“.

Une “désillusion générale“
L’abstention par désintérêt, les membres du comité de quartier de l’Hommelet connaissent bien. Depuis 2002, ils ont mis en place le collectif “Je pense donc je vote“, pour sensibiliser les habitants du quartier à ce geste citoyen. “Le déclic ça a été les présidentielles de 2002“ explique Bruno Lestienne, à l’origine du projet, “Le Pen est arrivé au deuxième tour et deux bureaux du quartier comptaient parmi les plus abstentionnistes, avec 70 à 80% d’abstention“. Rejoint par quelques associations, le comité de quartier a mis en place de “petites mobilisations“, distribué des tracts et organisé des rencontres entre les habitants du quartier et les candidats aux municipales. A chaque réunion, environ 70 personnes sont présentes, qui peuvent interpeller directement les hommes et femmes politiques sur les sujets qui les touchent. Les bénévoles du comité démarchent même les habitants du quartier par téléphone pour les inviter à venir et leur expliquer l’importance du vote. Pas toujours avec succès. “C’est dur de convaincre des gens qui ne votent pas depuis longtemps. Je crois qu’il y a une désillusion générale, une fracture citoyenne.“ analyse B. Lestienne
Un diagnostic partagé par le sociologue: “Pour une part des citoyens ce n’est pas nécessairement important de se déplacer. Ce n’est pas une dimension importante dans leur vie. Ce sont des gens qui n’ont pas forcément une vision politique de la vie. Peut être ont-ils une vision culturelle du monde.

Ils votent “avec leurs pieds“ en désertant les urnes
Mais c’est aussi la précarité et l’isolement qui, dans le quartier de l’Hommelet comme ailleurs dans la région pèsent sur le vote. “Je refuse de dire que c’est parce que les gens sont dans la merde qu’ils ne votent pas mais c’est un peu ça, ils ne croient plus que la politique va changer les choses.“ témoigne Bruno Lestienne. Pour les experts de l’Insee, la chose est claire, s’abstiennent davantage ceux qui sont “plus fragilisés sur le marché du travail“. Un exemple: 14% des actifs se sont abstenus au premier tour de l’élection présidentielle en 2007, ils étaient 26% parmi les chômeurs et 28,1% parmi les intérimaires. Ils seraient encore plus nombreux dans la région.
D’autres facteurs entrent bien sûr en jeu, l’âge –les 18-24 ans votent moins que les autres-, le lieu d’habitat –on s’abstient moins quand on vit en zone rurale- ou le cadre familial –les personnes isolées sont plus largement abstentionnistes.
Le travail de mobilisation des candidats, ou la politisation du scrutin jouent également: “Vu l’évolution des courbes de popularité de Sarkozy, on peut juger qu’une partie de l’électorat de droite est déçue et va voter “avec ses pieds“ en désertant les urnes.“ estime Denis Barbet.

Pêcheurs à la ligne, personnes isolées ou déçus du système, combien seront-ils à bouder les urnes les 9 et 16 mars ?

Pauline Froissart


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Roubaix – Karim : le lutteur qui veut envoyer l’abstention au tapis

Karim Chahchouhi est membre depuis plusieurs années du Conseil jeunes de Roubaix Sportif de haut niveau, il s’engage dans la lutte contre l’abstention. Public visé : les jeunes de la ville.


“J’essaie d’assister le plus souvent possible aux réunions du Conseil jeunes, mais parfois je n’ai pas le temps”, regrette Karim. Il faut dire que du temps libre, ce Roubaisien de 23 ans n’en a pas beaucoup. Mécanicien dans un garage de Carvin la semaine, Karim prépare aussi le prochain championnat de France de lutte gréco-romaine, catégorie 55 kilos. “En ce moment, je m’entraîne tous les soirs du lundi au vendredi. Il faut ça pour devenir à nouveau champion”, lance-t-il dans un grand sourire.

Lorsqu’il s’investit dans un projet, Karim ne fait pas dans la demi-mesure. Et ça tombe bien, les municipales approchent à grands pas. Le Conseil jeunes est partenaire de l’opération “au vote citoyen”. But de la démarche : inciter les 18-25 ans à se rendre aux urnes les 9 et 16 mars prochains. A cette occasion, le jeune sportif se transforme en véritable VRP du devoir citoyen.

Convaincre les jeunes d’aller voter
La semaine dernière, il était d’ailleurs présent au lycée Jean Moulin de Roubaix afin d’expliquer aux étudiants les enjeux des municipales. “Les jeunes ne comprennent pas toujours le langage des élus. Ils sont parfois méfiants. Mais moi je suis comme eux, je parle comme eux. Du coup, on discute plus facilement.” Le message de Karim se veut d’ailleurs simple et pour le moins direct : “Si tu ne votes pas, tu ne t’exprimes pas. Par contre, si tu votes, tu as le droit d’ouvrir ta gueule”.

Toutefois, Karim a bien conscience qu’entre l’inscription sur les listes électorales et le chemin des urnes, il y a un pas souvent difficile à franchir pour certaines personnes. “Les gens ont parfois peur des institutions, c’est pas facile pour eux d’aller en mairie”.

Malgré tout, il se déclare “confiant” sur la participation des jeunes Roubaisiens au prochain scrutin municipal, même si les précédentes élections avaient été marquées par une forte abstention dans certains quartiers de la ville. Bref, entre la participation des jeunes aux municipales et la conquête d’un nouveau titre national, ce ne sont pas les occasions de combattre qui vont manquer pour le jeune lutteur.

Olivier Cougard

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Lille - Duels sur la 3


Premier débat télévisé entre les prétendants à la mairie de Lille jeudi 6 mars. Un peu convenu sur le fond, c’est sur la forme que l’échange s’est distingué. D’un côté le combat des chefs opposant Martine Aubry à Sébastien Huyghe. De l’autre, la guerre des seconds entre les Verts et le Modem.


J’ai simplement pas eu beaucoup de temps pour préparer cette campagne.“ Sur le plateau de France 3 Nord Pas-de-Calais, Sébastien Huyghe démarre mal. Bousculé par une question qui pointe du doigt le manque de dynamisme de sa campagne, il bredouille presque sa réponse. Martine Aubry a de son côté le beau rôle. Réagissant à son avance dans les sondages, elle se paye le luxe de la modestie. «Bien sûr c’est un encouragement (…), mais le seul vrai sondage qui compte, c’est le bulletin de vote que les lillois mettront dimanche dans l’urne.»
Lille a l’image « d’une des villes les plus sales de France». C’est Sébastien Huyghe qui donne le premier coup, parlant de « l’échec » de la municipalité en matière de propreté. Il est cependant bien à la peine quand on lui demande ses propositions pour y remédier… Plus à l’aise sur la question de l’intégration des quartiers, il attaque la maire sortante en lui reprochant l’isolement de Lille-Sud. Riposte immédiate de Martine Aubry, qui lui rappelle l’implantation dans le quartier, de la Halle de la glisse et du Faubourg des modes. Sébastien Huyghe contre-attaque: « Le Faubourg des modes a fait disparaître le commerce de proximité. »

Richir-Quiquet, un match dans le match
Plus discret, le match entre Eric Quiquet et Jacques Richir se joue en second plan. Il faut dire que les deux hommes marcheront sans doute la semaine prochaine sur les mêmes plates-bandes. Chacun est candidat à une union de second tour aux côtés de Martine Aubry, il s’agit pour les deux hommes de prendre l’avantage dans cette guerre des seconds.
A Eric Quiquet la prime au sortant: adjoint de Martine Aubry, il défend bec et ongles sa part du bilan municipal. Création du « Zap » - le ticket de métro à bas prix -, rénovation de la gare Lille-Flandres, l’écologiste mène la bataille sur le terrain des transports.
Jaques Richir lui reproche aussitôt « la stigmatisation de l’automobile ». Le candidat MoDem est favorable à la construction d’une ligne de transport tram-train, en ces temps de conquêtes électorales mais refuse « la stigmatisation des conducteurs ». Il plaide pour « une écologie partagée et non imposée».

Sébastien Huyghe contre le reste du monde
Sébastien Huyghe est en réalité bien seul face à l’alliance attendue du second tour. Dans le contexte d’une élection qui semble jouée d’avance, les candidats du MoDem et des Verts se font tendre avec la favorite des sondages.
« Aujourd’hui, je me retrouve comme la seule force d’alternance », résume Sébastien Huyghe. Quand il se lance dans une diatribe contre Martine Aubry au sujet de l’absence d’un « Vélib’ » lillois, c’est Eric Quiquet qui prend la défense de la municipalité. Un peu plus tard, c’est Jacques Richir qui prend le relais, soulignant le dynamisme économique de l’agglomération lilloise après que Sébastien Huyghe a fait état de la perte de 800 emplois à Lille.
Et Martine Aubry de se poser en rassembleuse, appelant tous ceux qui partagent ses « valeurs humanistes » à la rejoindre au second tour. Peut-être enfin l’occasion pour Sébastien Huyghe d’un véritable duel.

Paul Sanfourche

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Roubaix-Le parking de la discorde


Les petites rues abritent parfois de grands maux. Pour les soigner, il y a la Chélidoine, une association d'habitants qui porte le nom d'une plante connue pour ses vertus curatives dans le traitement contre les verrues. Aujourd'hui, elle se mobilise... pour une histoire de parking.

"On n'est pas contre la mairie. On demande juste des comptes!" Marie-Josée L'Hostis est énervée. Cette habitante de la rue du Curoir s'est lancée il y a quelques semaines dans une bataille pour la préservation du parking et du parc publics situés juste en face de chez elle. Et elle n'est pas seule dans ce combat. Membre de la Chélidoine, elle peut compter sur le soutien de tout un quartier.
L'histoire est simple. En septembre prochain, l'École nationale de protection judiciaire de la Jeunesse (ENPJJ), qui forme des éducateurs, ouvrira ses portes rue du Curoir. En tout, ce sont 491 personnes qui arriveront sur place. À quelques mètres de là, les travaux ont déjà commencé pour la construction d'une résidence étudiante. Enfin, la mairie prévoit de construire des logements sociaux sur l'actuel emplacement du square de la Tour et sur une partie du parking situé en face de chez Mme L'Hostis. Des 30 places actuellement disponibles, il n'en restera plus que 12.

La Chélidoine milite de son côté pour un autre projet : la réhabilitation du square laissé à l'abandon et le réaménagement du parking en un espace plus arboré qui permette un accès au parc, afin que ce lieu redevienne un véritable espace de vie. "La mairie tient un double discours. Dans les programmes, il est marqué noir sur blanc qu'il faut préserver les espaces publics, explique Marie-Josée L'Hostis. Ils nous disent qu'ils agrandissent les espaces verts, mais ce ne sont pas les espaces verts de proximité. En fait, tout est en train de se blinder autour de chez nous." Depuis que la mairie a présenté le projet d'aménagement aux habitants du quartier, l'association s'est mobilisée.

Réunions de quartier, rencontres avec le maire René Vandierendonck et l'adjoint à l'urbanisme, M. Dubois, distribution d'affiches dans les boîtes aux lettres... Depuis quelque temps, elles fleurissent aux fenêtres des maisons du quartier. On peut y lire : 'OUI au projet des habitants.' Puis un petit texte expliquant la volonté de l'association et l'aménagement souhaité. La Chélidoine entend clairement peser dans les décisions urbanistiques de sa ville. 5 000 nouvelles affiches sont d'ailleurs prêtes à être distribuées.

Pour Marie-Josée L'Hostis, ce désaccord avec la mairie met surtout en lumière le manque d'écoute de l'équipe dirigeante vis-à-vis des habitants. Dans une ville qui a toujours été à la pointe en matière de démocratie participative, le sujet est sensible. "Ça fait 10 ans qu'on dit à la mairie qu'il faut sécuriser cet espace vert en créant un lieu ouvert qui réunisse le parking et le square, ajoute Mme L'Hostis. De notre côté, on est en relation avec le comité de quartier ; on participe à des réunions qui visent à recueillir l'avis des habitants pour la construction de ce parking public. C'est ça la démocratie participative." Quant au discours du maire sur le sujet, elle n'y croit pas trop. "La mairie évoque des consultations avec les habitants. M. Vandierendonck m'a fait des promesses : 'vous aurez une belle place publique.' En réalité, les architectes ont déjà tous les plans pour la construction des bâtiments!"

Cette situation agace de plus en plus la Chélidoine. De la démocratie participative souhaitée par tous, il ne semble rester qu'une opposition entre les habitants d'un quartier et la mairie, projet contre projet. Marie-Josée L'Hostis a son avis sur la question. Selon elle, "les élus ont peur de la rencontre avec les habitants." Et quand on lui demande si le problème pourrait être réglé après les municipales, la réponse est claire et désabusée : "De toute façon, un candidat ou un autre, ça ne changera rien."
Alexis Hache

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Tourcoing- Bataille électorale autour d’une rue


Les habitants du quartier du Pont-Rompu, dans le nord-ouest de Tourcoing, voient défiler les candidats aux élections municipales. Enjeu électoral local: la réhabilitation du quartier. Christian Vanneste, le candidat UMP, et Michel-François Delannoy, le candidat PS, s’opposent sur l’avenir des maisons murées de la rue Jules Lerent et des espaces verts alentour. Ils sortent les arguments qui vont droit au cœur… de l’urne.


Christian Vanneste a frappé aux dizaines de portes de la rue Jules Lerent et expliqué aux locataires que “s’il était élu, il ferait tout pour que cette rue ne soit pas rasée.” Depuis, la rumeur court au Pont-Rompu… Les maisons ne seraient pas détruites finalement? Les habitants ne savent plus qui croire. Malik Madji, médiateur de l’association des Ruisseaux installée dans la Maison des services, ne s’étonne pas du récent ballet des candidats : Christian Baeckroot venu ce dimanche à 7 heures du matin, histoire de ne pas croiser de jeunes, et puis les autres qui font du porte-à-porte. Mais de là à convaincre les habitants en jouant sur leurs craintes…

La réhabilitation est un enjeu central dans ce quartier. Suite aux graves problèmes de trafic et de délinquance il y a quinze ans, la solution retenue à l’époque avait été de détruire les barres et de restreindre le nombre d’habitants. Au dernier recensement, les habitants du quartier n’étaient qu’un peu plus de deux mille. Un nombre qui ne cesse de se restreindre. L’école maternelle a dû être fermée en 2003. Depuis, la situation s’est améliorée. Récemment, un projet a été présenté par les services municipaux à l’ANRU, l’Agence nationale pour la rénovation urbaine.
Quatre-vingt maisons doivent être construites d’ici deux ou trois ans. En attendant, à chaque fois qu’une famille part d’une des maisons de la rue Jules Lerent, et de certaines autres rues du quartier, le logement est muré. Des garages aussi seront fermés et les jardins attenant aux maisons, agrandis.

Selon Louis Alliot, en charge du logement à la Ville de Tourcoing, l’idée est de “favoriser la mixité sociale et le parcours résidentiel”, exploiter tous les espaces verts et accueillir de jeunes couples avec des enfants pour “renouveler la population”. Le projet a aussi un aspect économique, puisque des discussions sont en cours pour créer un complexe commercial, la “Promenade de Flandres”.

Le projet d’ANRU va-t-il être maintenu ?
D’après Monique Trackoen, directrice régionale du bailleur social Logicil-CHM, chargée de la réhabilitation au Pont-Rompu, le dossier ANRU a été déposé par le service municipal en charge des questions de logement le 17 janvier. Au centre du dossier, “la proposition de démolition de la rue Jules Lerent et du square Debroglie.” Comme “le dossier ANRU n’a pas encore été signé”, Monique Trackoen s’étonne aussi d’avoir entendu dire que d’autres informations étaient ces temps-ci “délivrées sur le terrain”.

Alors, la question se pose : le dossier ANRU est-il suffisamment avancé pour que quelle que soit l’issue des municipales, il soit maintenu? Christian Vanneste peut-il prétendre que “les maisons en voie de destruction ne seront pas détruites?” Son directeur de campagne, Gérald Darmanin, est formel : “Le dossier ANRU dit seulement que pour un logement détruit, un logement est reconstruit.” Il permet surtout d’obtenir le financement de la réhabilitation. “Christian Vanneste ne veut pas de la destruction, il prône l’accession à la propriété, via des crédits sociaux.

L’équipe socialiste en place a engagé le projet dans le sens d’une réorganisation de l’occupation de logements locatifs individuels de grande taille (T4 pour 80% d’entre eux). Deux réunions publiques ont été organisées avec les habitants en 2007. Michel-François Delannoy, alors adjoint au maire, était présent pour “recueillir les questions et les attentes” des habitants. Pourtant, au service en charge du logement à la mairie, Louis Alliot ne pouvait toujours pas garantir “le maintien du niveau de réalisation du projet si l’ANRU s’engage moins”.

D’un côté comme de l’autre, on vend donc la peau de l’ours avant de l’avoir tué. On se renvoie la balle aussi. François Camerlynck, directeur de campagne de Michel-François Delannoy, dénonce l’intérêt électoraliste du porte-à-porte ciblé de Christian Vanneste. D’autant plus que ce dernier, qui avait écrit à Logicil pour savoir si la vente des maisons de la rue Jules Lerent était possible, avait déjà obtenu la réponse négative du bailleur social. Par ailleurs, il explique que Christian Vanneste a voté en faveur du projet de rénovation urbaine. Du côté de l’opposant UMP, on répond que Christian Vanneste “n’avait pas le moyen d’intervenir” pour empêcher ce projet. Gérald Darmanin, son directeur de campagne, riposte à son tour : le conseil municipal profite de l’ANRU pour “vendre des terrains à des investisseurs commerciaux”. Un projet a bien été mis sur les rails par Michel-François Delannoy, également président de la mission locale.

Les habitants ont appris que plus d’une centaine de magasins seraient implantés. Une occasion de donner de l’emploi aux résidents de Pont-Rompu.La proximité avec les habitants aura à coup sûr un impact sur le vote de dimanche. Au Pont-Rompu, on s’abstient facilement mais on est aussi prêt à se mobiliser pour le candidat qui a eu des attentions. A ce niveau-là, les autres candidats, Michel Van Tichelen et Christian Baeckroot, semblent bien moins implantés.


Lucie Romano

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Tourcoing - “Eh Sofiane, tu vas aux urnes dimanche?“


Vous savez ce qui se passe dimanche prochain? “ Jeudi midi dans les rues de Pont-Rompu, Malik Madji tente de montrer aux jeunes électeurs le chemin des urnes. Médiateur de quartier, il arpente le terrain, serre des mains, connaît tout le monde et surtout discute. Sa dernière mission: lutter contre l’abstention et le désintérêt des jeunes.


Sujet inévitable cette semaine, le vote aux élections municipales. Au cas par cas, discussions au coin des rues ou réunion publique, toutes les méthodes sont bonnes. “La semaine dernière nous avons organisé dans le quartier un forum citoyen intitulé ‘‘Son maire…on le choisit! ’’ Le reste du temps je discute, j’essaye de les convaincre, leur rappelle que c’est dimanche.“ “C’est dimanche?“ s’étonne Clément, interpellé par Malik Madji.

Capuche rabattue, Safer rejoint le petit groupe qui se forme autour du médiateur local. Il soupire quand il découvre le sujet de la discussion. “T’as ta carte? lui demande Malik Madji. Alors ça te coûte quoi te déplacer?“. Réponse de Safer: “J’ai voté aux présidentielles pour Royal, ça n’a servi à rien. Je n’aurais pas dû y aller“ Démonstration du contraire par Malik Madji: “Si tous ceux qui se sont abstenus et qui étaient pour Ségolène Royal étaient allés voter comme toi alors ta candidate serait sûrement passée!“ “Logique!“ s’exclame Sofiane qui avoue à la fin de l’entretien que le discours du médiateur l’a ‘‘chauffé’’, et qu’il ira voter dimanche.

Parler aux jeunes de politique n’est pas évident du tout. Ils sont enfermés dans une image négative de la politique, déplore Malik Madji. La réponse est souvent la même : ‘‘voter est inutile’’. J’essaye de leur expliquer la différence entre politique locale et nationale

Pour ceux qui votent, c’est souvent la sensibilité politique qui compte, plus que les programmes de chaque candidat. Une voiture passe, s’arrête devant le groupe. Au volant, Ahmed confirme la tendance: “ J’irai voter sans avoir lu les tracts. A défaut je reste dans ma ligne politique habituelle.“ Certains lapsus sont révélateurs: “Je voterai pour Delanoé, affirme l’un, avant de se reprendre. Pardon, je voterai pour Delannoy! Mais bon, c’est la même chose, non?

Léa Outier

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Tourcoing - "Pont-Rompu peut redevenir un quartier heureux"

Habitante du quartier du Pont-Rompu, Nadia Benbahlouli est 24ème sur la liste de Michel-François Delannoy, candidat PS à Tourcoing. A 28 ans, elle est membre du conseil municipal de Jean-Pierre Balduyck depuis 2001 et se bat pour redonner sa fierté à un quartier longtemps marginalisé. Rencontre avec une candidate qui croit en l’action sociale.


Pont-Rompu a longtemps eu une mauvaise image auprès des Tourquennois. Qu’en est-il aujourd’hui? Est-ce un enjeu dans la campagne municipale?
"Pont-Rompu est un quartier qui commence tout juste à sortir la tête de l’eau. Ces quinze dernières années ont été dures pour les habitants, au niveau économique et social. Aujourd’hui le quartier a perdu sa réputation de quartier « sensible ». L’installation de la Maison des services dans l’école désaffectée est le signe que les associations jouent un rôle important. La continuité politique est cruciale pour que le quartier continue de remonter la pente. Si la droite l’emporte à Tourcoing, qui nous garantit que l’attention portée au tissu associatif sera la même?"

Quels sont les principaux enjeux municipaux autour du quartier du Pont-Rompu ?
"Une enquête de la mission locale révèle que Pont-Rompu a actuellement le taux de chômage
le plus élevé de Tourcoing, alors que c’est aussi le quartier qui a proportionnellement le plus de jeunes diplômés. Les jeunes avec un bac + 3 ne trouvent aucun boulot. Le maire sortant Jean-Pierre Balduyck a commencé à relever ce défi et il faut continuer. Il faut aussi aménager l’espace. Le projet est notre feuille de route: il prévoit la construction de nouveaux logements pour diversifier les populations et la valorisation des nombreux espaces verts du secteur. Michel Delannoy se battra pour que ce projet soit réellement mené à bien."

Quels projets avez-vous envie de mener dans le quartier?
"Je suis élue mais surtout présente sur le terrain en tant que secrétaire de l’association le Quartier des Ruisseaux, qui œuvre pour désenclaver le quartier. En cas de victoire de Delannoy nous continuerons à aider les associations qui arpentent le terrain et à organiser des événements sportifs et culturels. C’est une étape importante, sans laquelle la meilleure politique de l’emploi resterait inefficace. Il reste tout à faire: mettre de la vie, installer des commerces, lutter contre les discriminations et surtout redonner confiance aux habitants. Pont-Rompu peut redevenir un quartier heureux."

Pourquoi un tel attachement?
"Mon grand-père s’est installé à Pont-Rompu quand il est venu travailler en France il y a plus de 50 ans. Mon père est né ici, j’y ai grandi et même si je travaille dans le centre de Lille, j’habite toujours ici. Je connais tout le monde: j’ai même marié des anciens enfants du quartier avec qui je suis allée au collège. C’était une grande fierté!"

Membre du conseil municipal de Jean-Pierre Balduyck depuis 2001, vous êtes à présent colistière du nouveau candidat socialiste Michel-François Delannoy, comment percevez-vous la transition politique entre le maire sortant et son éventuel successeur ?
"Michel Delannoy est depuis très longtemps très présent sur Tourcoing. Je le connais depuis que j’ai quatorze ans! C’est une transition en douceur, et pendant la campagne, nous sommes bien reçus par les gens. Le sondage de dimanche dernier nous a confortés, bien sûr, mais maintenant il faut travailler deux fois plus pour mobiliser les gens, et surtout ne jamais se reposer sur une victoire qui n’est pas gagnée!"


Propos recueillis par Léa Outier




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Portofolio Hénin-Beaumont




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Hénin-Beaumont - en direct du marché

Nos reporters sont à Hénin-Beaumont ce matin. Suivez en direct les candidats pour leur dernier marché avant le premier tour.
(Pensez à rafraichir la page d'accueil régulièrement)


A Hénin-Beaumont ce matin, il y avait beaucoup de monde sur le marché. Bien plus que mardi dernier.

12h45: Tout le monde remballe. Un rotisseur a vu passer tous les candidats.
Pour la première fois, Marine Le Pen est venu lui acheter un poulet en personne.


12h20
: Interogé sur les accusations de Steeve Briois, Gérard Dalongeville, les bras chargés de victuailles, ne mâche pas ses mots et qualifie ses adversatiares de "fascistes".


12h15
: Devant le fromager, Gérard Dalongeville s'étonne de la visite de ses concurrents


Pendant ce temps, son directeur de campagne déclare: “On voudrait gagner au 1er tour car le 2ème tour, c'est une certitude. On a pas peur de Briois car on est dans des terres républicaines.” Il tente une blague sur l'achat de poulet de Marine Le Pen

12h10: Daniel Duquenne passe près du centre culturel l'escapade. Son regard s'arrête: "Les pommiers commencent à fleurir. Ca sent le printemps. Le printemps pour tout le monde..." “Et le printemps d'Hénin-Beaumont”, reprend un militant de l'alliance republicaine.

12h05: La même dame en rouge discute avec Steeve Briois et lui affirme qu'elle votera pour lui dimanche.

12h:
Marine Le Pen file vers sa voiture, le poulet à la main, alors que Steeve Briois continue à discuter avec les habitants. Il annonce que tous les departs à la retraite ne seront pas remplacés à la mairie s'il gagne l'élection. Une passante lui lance: “On dirait que les gens vous regardent différemment d''avant.” Un autre: “Impossible n'est pas français! On compte sur vous.”

11h40: Briois accuse Dalongeville d'avoir "acheté" 150 employés municipaux en créant des contrats temporaires de 3 mois.

11h35: Une employé municipale tout de rouge vêtue donne ses pronostics à Daniel Duquenne “Ca sera vous et Steeve Briois au premier tour. Lui [Gérard Dalongeville], il va dégager . Il m'a trois-quart détruite. Je ne bois pas beaucoup d'alcool mais si je vois ce score dimanche, je me roule à terre de bonheur.”

11h30: Steeve Briois et Marine Le Pen arrivent au marché. Devant le stand de poulet rôti, ils demandent: “Trois poulets avec des pommes de terre s'il vous plait.” Steeve Briois s'explique: “Nous, on est venu ici pour faire nos courses. On ne tracte plus. Ca sature les gens.” Marine Le Pen est en recherche de carottes rapées: “J'en ai marre de manger des pommes de terre.”
Le directeur de campagne de Gérard Dalongeville, Jean-Pierre Chruszez, voit cette visite comme une nouvelle stratégie.


11h26: Antoine, jeune militant LCR: "Monsieur Dalongeville a dit dans un reportage sur Arte qu'il venait tous les vendredis sur le marché. Là, on est en periode électorale et il n'est même pas là.”

11h 15: Un commerçant interoge Daniel Duquenne sur l'attachement du maire actuel à Hénin-Beaumont: " Si Dalongeville perd, il part. Il n'acceptera pas de rester dans l'oppositon. Et il ajoute: “Marie-Noelle Liennemann a pris une location pour être inscrite sur les listes électorales.

11 h: Laurent Bocquet salue son concurrent Daniel Duquenne et sa femme. “On reste cordial entre candidats. Apres tout, on est tous des hommes.

10h45: Tous les candidats sont sur le marché sauf les 2 principaux: Steeve Briois et Gérard Dalongeville.

10h30: Un jeune militant socialiste cherche le candidat PS et les autres militants. Ca fait déjà plus d'une demi heure qu'il attend.
"Dalongeville a fait un beau travail d'appoint sur la mairie. On ne change pas une équipe qui gagne."

10h20: A l'entrée du marché, les militants LCR tractent.
Ils sont contents de voir la presse et dénoncent le black-out fait autour de la présence du FN. Un sympathisant ne comprend pas qu'il n'y ait eu aucune manifestation contre la présence du candidat frontiste au premier tour.


Elodie Foret, Diane Desobeau, Amélie Tulet et Pierre-François Decourcelle




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