mercredi 5 mars 2008

Hénin-Beaumont - Gérard Dalongeville défend son bilan face aux attaques du Front national

Gérard Dalongeville a le sens du bon mot et la mine sympathique. Présent mardi 4 mars au marché, il salue les passants avec emphase avant de se tourner vers un stand pour acheter un gâteau à une pâtissière. "Il y en a qui passent pour distribuer des tracts. Moi, je viens au marché en tant qu’Héninois", explique-t-il en souriant avant de payer.

Et leur marché, les Héninois y tiennent. "Le FN avait proposé de construire un kiosque au milieu de la place. Mais ils se sont vite rendu compte que si leur projet aboutissait, il n’y aurait plus de marché. Ils ont alors proposé de construire un kiosque à roulettes", se moque le candidat à sa réélection, qui se targue d’avoir rénové la place et d’avoir ainsi sauvé la vie économique du centre ville.

Mais Gérard Dalongeville est encore loin de pouvoir souffler. La présence du FN est estimée au premier tour des élections à 31% des suffrages selon un sondage Ifop réalisé le mois dernier pour Nord Eclair. De quoi lui donner du fil à retordre s’il veut sauvegarder sa crédibilité politique. En effet, le FN attaque le candidat sortant sur des sujets assez controversés. "J’ai été élu parce que les caisses de la mairie étaient vides en 2001. J’ai réduit le déficit du budget de 12 millions d’euros depuis. On m’attaque sur la hausse des impôts locaux. Le FN répète sans arrêt que je les ai augmentés de 85%. C’est vrai, mais on occulte le fait qu’il n’y avait eu aucune hausse depuis 2004."

"Mon seul ennemi est le FN"
Le maire sortant, soutenu par le PS, ajoute un volet social à son bilan. "Il y a une garderie pour chaque école", martèle-t-il. "Les Héninois devraient être fiers de leurs services publics. J’ai considérablement augmenté les emplois publics subventionnés." Encore un sujet brûlant puisque le FN lui reproche d’avoir un nombre anormalement élevé d’embauches municipales et le soupçonne de clientélisme. "La part du budget dans l’éducation est d’environ 30%. Nous avons une école d’arts plastiques, une école de musique et un cinéma d’art et d’essai."
"Le FN fait l’erreur de s’attaquer à ma personne, mais surtout de s’en prendre à Hénin-Beaumont. Pourtant les Héninois aiment leur ville!" Sa stratégie de campagne? "J’ai mon bilan. J’ai le soutien du PS et du PC. Mon seul ennemi est le FN." Une stratégie fédératrice en somme, qui met cependant de côté le thème de la sécurité, qui tient à cœur aux Héninois. "L’insécurité c’est quand Marine Le Pen est là. C’est normal qu’Hénin-Beaumont soit surmédiatisée. La ville est devenue un enjeu national pour le FN. Mais Marine Le Pen, elle n’en a rien à faire d’Hénin-Beaumont!"

Adrian Buffel

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