mercredi 5 mars 2008

Hénin-Beaumont - Laurent Bocquet (UMP) joue les sauveurs

Laurent Bocquet est le deuxième candidat à arriver sur le marché d’Hénin-Beaumont, après Gérard Duquenne. Tracts sous le bras, sourire aux lèvres, il serre des mains, salue à droite à gauche. Traditionnelle visite de marché pour le candidat aux municipales.


À 36 ans, le candidat UMP est un débutant en politique. Chef d’entreprise, il a décidé de se lancer, pour combattre "le risque représenté par le Front National et l’entêtement à gérer maladroitement les intérêts des Héninois" qui l’ont mis hors de lui.

Optimisme à toute épreuve
À une semaine du scrutin, son parti n’est crédité que de 9% des votes (sondage IFOP). Mais cela ne semble pas l’inquiéter. "Les sondages ? Une vaste plaisanterie !" ironise le candidat héninois, confiant. "Vous verrez, nous allons créer une belle surprise, nous serons présents au second tour", affirme-t-il. Laurent Bocquet s’y voit déjà et dit qu’il ouvrira sa liste à "quiconque veut faire avancer Hénin-Beaumont". Toutes couleurs politiques confondues, sauf le FN bien sûr.

En dehors d’Hénin-Beaumont, rares sont ceux qui ont déjà entendu parler de Laurent Bocquet. Les médias nationaux se focalisent sur la bataille FN/PS. Malgré sa déception (voir vidéo ci-dessous) , Laurent Bocquet est beau joueur.
"Les journalistes font leur travail, c’est normal qu’ils parlent de Marine Le Pen. Et puis à Hénin, on me connaît, c’est ça qui compte."



Le jeune chef d’entreprise reste malgré tout optimiste. Il espère être l’alternative au "vote de rejet et de désespoir" que représente le vote en faveur du Front National. "Je pense que le FN fait peur à Hénin-Beaumont. Il ne passera pas, même si Dalongeville a fait tellement de dégâts à Hénin que les gens sont en colère." Les 85% de hausse des impôts locaux en 2004 ne jouent sans doute pas en faveur du maire sortant.

Pour Laurent Bocquet, les 42% totalisés par Marine Le Pen aux législatives n’étaient qu’une manifestation du "rejet de la politique locale de Dalongeville" et non un véritable soutien au FN. Avec "35 personnes jeunes et propres" sur sa liste, l’UMP compte "amener un bol d’air dans la vie locale."

Les candidats et leurs "nounous"
Mais dès qu’il s’agit de parler de son programme, Laurent Bocquet manque de propositions concrètes. Il est bien plus bavard lorsqu’il s’agit de critiquer ses concurrents. "Steeve Briois se défile devant les caméras et se cache dans les jupes de sa nounou, Marine. Son programme ne s’élève pas plus haut que le contenu d’une poubelle." Comme beaucoup, Laurent Bocquet n’apprécie pas le parachutage de la fille du président du Front National. "Les Héninois ne connaissent pas Marine. Ils savent bien qu’elle n’est là que par intérêt. D’ailleurs, elle ne vient au marché que lorsqu’il y a des caméras."

Et de critiquer le maire sortant. "Cela fait sept ans que les intérêts d’Hénin-Beaumont sont mis de côté par le maire." Laurent Bocquet sourit : "Dalongeville aussi il a sa nounou": Marie-Noëlle Lienemann, ancienne ministre socialiste et deuxième de la liste socialiste. Ni l’un ni l’autre ne sont encore au marché "Il fait sans doute trop froid ! On ne l’a croisé ici que deux ou trois fois depuis le début de la campagne."

Mais lorsque Gérard Dalongeville arrive au marché, peu avant la fermeture, il répond « Moi je viens ici en tant qu’Héninois, pour faire mes courses. Pas pour tracter. »

Diane Desobeau

Aucun commentaire: