jeudi 6 mars 2008

Tourcoing - Christian Vanneste : "Si vous pouviez ressortir le dossier ?"

On ne présente plus Christian Vanneste. On devrait peut-être… Après un entretien d’une dizaine de minutes avec le candidat, un habitant de la rue du Bois s’étonne: “Ah, c’était lui, en fait ! Je ne savais pas…





Mercredi, Christian Vanneste parcourt le quartier Brun Pain à Tourcoing. Un après-midi de porte en porte, à la rencontre des propriétaires des maisons du quartier, son électorat potentiel. Un chauffeur de bus klaxonne et salue le candidat UMP et son équipe en les croisant. “Même les chauffeurs de bus sont avec nous!”, plaisantent les militants.

La dizaine de personnes qui accompagne le candidat, débroussaille le terrain. Ils sonnent, présentent en quelques mots le programme du candidat, proposent aux habitants de rencontrer le député de Tourcoing-Nord. La garantie pour Christian Vanneste de ne pas essuyer de refus direct. Mais rares sont les portes qui restent closes dans ce quartier. Les militants sont confiants: “On est toujours très bien accueillis. C’est très rare quand on nous ferme la porte”. “Les propriétaires de petites maisons nous sont généralement favorables” explique Gérald Darmanin, cinquième sur la liste et directeur de campagne. Les cités du quartier de la Bourgogne ne sont pas prévues au programme.

Christian Vanneste sourit, serre les mains, multiplie formules de politesse et anecdotes: “Bonjour, je viens en voisin.”, “J’aime beaucoup votre carrelage, c’était le même chez moi!”. Il écoute et prend des notes. Christian Vanneste relève dans un calepin, les noms de ses interlocuteurs et les points évoqués avec eux : “C’est pas seulement des notes, c’est des projets d’intervention”, indique-t-il.

L’exercice est périlleux: être agréable et promettre d’intervenir en restant crédible. Le candidat se retrouve parfois dans des situations inconfortables: un habitant lui reproche de ne pas s’être penché sur un dossier qu’il lui a soumis. Christian Vanneste répond :
Moi, je ne vous ai jamais écrit?
_ Jamais.
_ Mais votre dossier est récent, non?
_ Non, il a plus d’un an. Et impossible de prendre rendez-vous avec vous.
_ Oui, à la permanence, on n’a jamais le temps. Mais je vais m’en occuper tout de suite, vous allez voir.”
Joignant le geste à la parole, le candidat appelle son bureau et demande: “Si vous pouviez ressortir le dossier et prévoir un courrier”.
Assez pour convaincre son interlocuteur? Pas sûr: “J’attends de voir comment on s’occupe de mon problème avant de décider pour qui je vote”.


Anne Cantener

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