Habitante du quartier du Pont-Rompu, Nadia Benbahlouli est 24ème sur la liste de Michel-François Delannoy, candidat PS à Tourcoing. A 28 ans, elle est membre du conseil municipal de Jean-Pierre Balduyck depuis 2001 et se bat pour redonner sa fierté à un quartier longtemps marginalisé. Rencontre avec une candidate qui croit en l’action sociale.
Pont-Rompu a longtemps eu une mauvaise image auprès des Tourquennois. Qu’en est-il aujourd’hui? Est-ce un enjeu dans la campagne municipale?
"Pont-Rompu est un quartier qui commence tout juste à sortir la tête de l’eau. Ces quinze dernières années ont été dures pour les habitants, au niveau économique et social. Aujourd’hui le quartier a perdu sa réputation de quartier « sensible ». L’installation de la Maison des services dans l’école désaffectée est le signe que les associations jouent un rôle important. La continuité politique est cruciale pour que le quartier continue de remonter la pente. Si la droite l’emporte à Tourcoing, qui nous garantit que l’attention portée au tissu associatif sera la même?"
Quels sont les principaux enjeux municipaux autour du quartier du Pont-Rompu ?
"Une enquête de la mission locale révèle que Pont-Rompu a actuellement le taux de chômage
le plus élevé de Tourcoing, alors que c’est aussi le quartier qui a proportionnellement le plus de jeunes diplômés. Les jeunes avec un bac + 3 ne trouvent aucun boulot. Le maire sortant Jean-Pierre Balduyck a commencé à relever ce défi et il faut continuer. Il faut aussi aménager l’espace. Le projet est notre feuille de route: il prévoit la construction de nouveaux logements pour diversifier les populations et la valorisation des nombreux espaces verts du secteur. Michel Delannoy se battra pour que ce projet soit réellement mené à bien."
Quels projets avez-vous envie de mener dans le quartier?
"Je suis élue mais surtout présente sur le terrain en tant que secrétaire de l’association le Quartier des Ruisseaux, qui œuvre pour désenclaver le quartier. En cas de victoire de Delannoy nous continuerons à aider les associations qui arpentent le terrain et à organiser des événements sportifs et culturels. C’est une étape importante, sans laquelle la meilleure politique de l’emploi resterait inefficace. Il reste tout à faire: mettre de la vie, installer des commerces, lutter contre les discriminations et surtout redonner confiance aux habitants. Pont-Rompu peut redevenir un quartier heureux."
Pourquoi un tel attachement?
"Mon grand-père s’est installé à Pont-Rompu quand il est venu travailler en France il y a plus de 50 ans. Mon père est né ici, j’y ai grandi et même si je travaille dans le centre de Lille, j’habite toujours ici. Je connais tout le monde: j’ai même marié des anciens enfants du quartier avec qui je suis allée au collège. C’était une grande fierté!"
Membre du conseil municipal de Jean-Pierre Balduyck depuis 2001, vous êtes à présent colistière du nouveau candidat socialiste Michel-François Delannoy, comment percevez-vous la transition politique entre le maire sortant et son éventuel successeur ?
"Michel Delannoy est depuis très longtemps très présent sur Tourcoing. Je le connais depuis que j’ai quatorze ans! C’est une transition en douceur, et pendant la campagne, nous sommes bien reçus par les gens. Le sondage de dimanche dernier nous a confortés, bien sûr, mais maintenant il faut travailler deux fois plus pour mobiliser les gens, et surtout ne jamais se reposer sur une victoire qui n’est pas gagnée!"
Propos recueillis par Léa Outier
vendredi 7 mars 2008
Tourcoing - "Pont-Rompu peut redevenir un quartier heureux"
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