mardi 4 mars 2008

Municipales et présidence de la communauté urbaine : un enjeu peut en cacher un autre

Le 18 avril prochain, Pierre Mauroy cèdera sa place à la présidence de la communauté urbaine de Lille. Un poste qu’il occupe depuis 1989. Pour lui succéder, deux candidats se détachent : Martine Aubry, maire PS de Lille et candidate à sa propre succession, et Marc-Philippe Daubresse, député-maire UMP de Lambersart. Ce dernier a décidé de tout miser sur cette élection ; pour lui, "le président de la communauté urbaine est le vrai maire de Lille".


Lille Métropole, c’est 85 communes pour un budget d’environ 1,5 milliard d’euros, soit trois fois celui de Lille. De quoi attirer les convoitises… Si Lille et Roubaix devraient rester à gauche, rien n’est fait à Villeneuve d’Ascq, et surtout à Tourcoing où Michel-François Delannoy (PS) devrait, selon un sondage Ifop publié le 02 mars, être opposé à Christian Vanneste (UMP) au second tour. La bataille pour la communauté urbaine se jouera principalement à ce moment-là. C’est en tout cas ce que la plupart des médias ont mis en avant ces dernières semaines. Il n’est en effet pas rare de lire ici ou là que le passage à droite d’une ville comme Tourcoing pourrait faire basculer la majorité à la Communauté Urbaine. C’est oublier un peu vite le poids des petites communes lors de l’élection du président de la LMCU.

Michel-François Delannoy relativisait ainsi récemment sur le site LCI.fr l’importance du résultat dans sa ville. "À chaque scrutin, on nous dit que nous détenons la clé de la présidence de la communauté urbaine. Cela me fait sourire. Certes, cette année, la question est sensible. Ça se jouera en partie chez nous." Mais Tourcoing n’est pas seule en ce qui concerne cet éventuel basculement à droite. Le groupe Métropole passion commune (divers droite), présidé par Henri Ségard (photo), premier adjoint au maire de Comines, est composé de 47 élus de petites communes. Ils représentent au total 28% des conseillers de la communauté urbaine. Leurs voix pourraient donc avoir une importance considérable au moment du vote et Ségard se poser en arbitre. Le 1er février, c’est d’ailleurs le projet Eiffage qui a été retenu majoritairement pour le Grand Stade par le Conseil communautaire. Un projet soutenu le jour du vote par Henri Ségard…

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