jeudi 6 mars 2008

Lille - Le Faubourg de Béthune entre deux feux

Un délire d’architecte. Voilà comment Habib décrit le centre social Concorde à peine rénové. Des salles trop grandes, un espace peu adapté aux besoins des habitants... Les travaux n’ont pas contenté tout le monde. Pourtant, les réussites ne manquent pas au Faubourg de Béthune : la construction de la médiathèque et du mur anti-bruit qui sépare les immeubles de l’autoroute, le faubourg des musiques, le jardin des cocinelles et les nombreux jeux pour les enfants dans les squares... Côté loisirs, un stade a été construit et le jardin des sports devrait ouvrir en 2009.

Mohamed Azaoum, président du panther’s club de Lille, se réjouit de cette nouvelle offre sportive.



La boxe thailandaise, ce trentenaire la pratique à Wazemmes avec son association. Il entend bien importer son activité dans son quartier et profiter ainsi de la nouvelle dynamique sportive. Pour Mohamed, Walid Hanna est pour beaucoup dans le renouvellement du faubourg. Le président du conseil de quartier est aujourd’hui porte-parole ode Martine Aubry.
Laure Robart voit quant à elle le renouvellement dans l’embellissement du quartier.




A 77 ans, cette ancienne professeur de français et d’espagnol est une véritable institution dans le quartier. Elle y est née, dans une maison en brique du Vieux Faubourg. Aujourd’hui, cette retraitée est conseillère de quartier et oeuvre dans la commission pour la propreté. Elle attend avec impatience que la rue du Faubourg de Béthune soit d’avantage végétalisée.
L’habitat, par contre, n’est pas de toute beauté. Le plus petit quartier de Lille en superficie est bordé par le périphérique et traversé par les anciens boulevards industriels qui habritent toujours les grands ensembles d’habitat social. "Qu’elle vienne voir Martine Aubry dans quelles conditions sont logés les gens, se plaint Habib. Même si l’exterieur a été rénové, l’intérieur est parfois insalubre." Dans un quartier qui compte 77% de logements sociaux, beaucoup de rénovations restent à faire.
Tous les habitants s’accordent au moins sur une chose : le besoin d’une nouvelle mairie de quartier. Dans son programme, Martine Aubry prévoit la construction de cette mairie à un emplacement qui reste à déterminer par les habitants. Du temps de Pierre Mauroy, on en parlait déjà. "L’Arlésienne", selon Habib.
Julie Albet

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