mercredi 5 mars 2008

Lille - Moulins direct à gauche

Moulins, il y est né, il y a grandi et il y vit toujours. Récent vainqueur de la coupe de France amateur de boxe, Saïd Rachidi défend la politique de Martine Aubry. Entre deux compétitions, le champion nous a fait visiter son quartier.


"Rendez-vous à 14 h, Porte de Douai. On ira faire un tour dans Moulins." Saïd Rachidi attend à la sortie du métro, le sourire aux lèvres. La ballade peut commencer. A gauche, sur le boulevard d’Alsace, la salle Jean Bouin: une halle toute nouvelle dédiée à l’athlétisme. Saïd vient parfois courir pour son entraînement de boxe. Quatre fois champion de France, sélectionné pour les JO de Pékin, le jeune boxeur de 21 ans fait la fierté du quartier.

A son approche, les mains se tendent. Alfucini, son ancien voisin du troisième étage, l’apostrophe: "Alors Saïd, comment ça va au club ?" Le boxing club de Moulins, "c’est un peu chez moi", raconte-t-il. A 8 ans, il y a enfilé ses premiers gants de boxe; aujourd’hui, il s’y entraîne encore. Depuis, les filles ont déboulé sur le ring, il a bien fallu leur construire un vestiaire. Si la salle a été rénovée, c’est grâce au soutien de Martine Aubry, selon lui.
Entre temps, "rien n’a été fait pour rénover les dégradations du BDS". BDS? Non, il ne s’agit pas d’une autre salle de sport mais du Boulevard de Strasbourg.

Boulevard, barre de couleurs, BDS… autant de noms affectueux pour désigner le HLM où Saïd a grandi. "J’aime le boulevard. Pas parce que c’est agréable, confortable. Mais je l’aime pour l’ambiance familiale." Sa famille, elle est là! Entre l’école Saint-Exupéry, le boxing club et le centre social Marcel Bertrand.

Un quartier en sursis pour Saïd, qui n’exclut pas une possible démolition de la barre couleurs après celle de la barre grise du boulevard de Metz. A la réunion publique de la salle Courmont le 6 février, Saïd n’a pas hésité à faire ses réclamations à sa candidate. Le programme de Martine Aubry évoque la réhabilitation de l’habitat ancien et des HLM du Boulevard d’Alsace, mais nulle trace du Boulevard de Strasbourg.

Des idées pour le quartier, Said en a à revendre. Il salue l’initiative de Lille neige et Lille plage, "des embauches pour les copains". Mais entre les deux évènements, l’espace reste vide. Il propose la création d’une piscine ou des terrains de foot synthétiques couverts. Le sport, toujours le sport, pour tenir le quartier 15h30. Retour Porte de Douai. Saïd rentre dans son nouveau chez lui, à la résidence Fontenoy, rue de Trévise. Il y a retrouvé des habitants de la barre grise. Celle du boulevard de Metz. Celle qui avait été détruite.

Julie Albet

1 commentaire:

Anonyme a dit…

LE BDS I PUE LA MERDE TA OUBLIER DE PRéCISé quil ya enormement de drogués