Alliances, trahisons, attelages improbables ou mariages incestueux. Les élections municipales sont le théâtre de manoeuvres politiciennes pour remporter le scrutin. Sondages et pronostics fleurissent à quelques jours du premier tour. Avec en point de mire la conquête de la communauté urbaine.
À Lille, Martine Aubry plus forte qu’en 2001 ?
Probablement. Mais l’avance créditée à l’actuelle maire est inédite : 60 à 65% au second tour selon un sondage CSA-Dexia du 29 février. Pour rappel, elle avait été élue avec 49,5% des voix en 2001. Un des enjeux sera-t-il une éventuelle alliance avec Jacques Richir, candidat du MoDem, entre les deux tours ? Sébastien Huyghe, investi par l’UMP, paye quant à lui un départ tardif dans la campagne (21% d’intention de vote au premier tour). Et ce malgré la présence de la nièce de Pierre Mauroy dans sa liste.
Tourcoing peut-elle basculer à droite ?
La liste d’union de la gauche (PS – PC – Verts) conduite par Michel-François Delannoy, actuel premier adjoint de la ville, est créditée d'une large avance dans un sondage publié le 2 mars dans la Voix du Nord. La succession de René Balduyck, en poste depuis 19 ans, pourrait s’avérer moins chaotique que prévue. Christian Vanneste, candidat controversé soutenu par l’UMP, devra compter sur un éventuel ralliement du FN pour emporter la mairie. Nécessaire, mais peut-être pas suffisant.
Michel-François Delannoy pourrait se passer des voix du candidat du MoDem Michel Van Tichelen, même si un rapprochement avec l’ancien allié de… Christian Vanneste, n’est pas à exclure.
A Roubaix, une victoire du PS au premier tour ?
Le maire sortant, René Vandierendonck (PS), jouit toujours d’une grande popularité après 14 ans de mandat. Ségolène Royal a réalisé un score de 60% aux dernières élections présidentielles.
Son adversaire UMP, Max-André Pick, part sans illusion. Le candidat des Verts, Slimane Tir, bien implanté auprès de la population musulmane, pourrait jouer les trublions. René Vandierendonck, avec sa liste élargie, aborde ces élections dans un fauteuil. Même en cas de triangulaire, il pourrait se passer du soutien du controversé Slimane Tir.
Hénin-Beaumont, future ville frontiste ?
Malgré la présence médiatisée de Marine Le Pen, deuxième sur la liste conduite par Steeve Briois, le FN est donné perdant par un sondage Ifop du 25 février. Et ce malgré la division de la gauche. Le maire sortant Gérard Dalongeville (Divers gauche) devra faire face à la liste de l'ancien secrétaire local du PS Daniel Duquenne (proche de l’ancien maire Pierre Darchicourt, lâché par… Gérard Dalongeville, qui a d’ores et déjà écarté tout ralliement). Un sondage à prendre toutefois avec des pincettes : Hénin-Beaumont reste une réelle chance pour le FN.
Maxime Goldbaum
mardi 4 mars 2008
Les enjeux des quatres villes que nous couvrons
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