Depuis son ouverture en janvier, le QG de campagne de Martine Aubry recueille les doléances des habitants du quartier. Demandes d’emploi ou de logement, querelles de voisinage ou de commerçants… Des requêtes auxquelles il n’est pas toujours possible d’apporter une solution.
Aujourd’hui, Christian Hogard, membre du cabinet de la mairie, reçoit une mère inquiète pour son fils. Celui-ci gagne 5 000 euros par an et cumule plus de 1 300 euros d’amendes pour stationnement illégal.
Hier, une femme de 83 ans, trop malade pour se déplacer, téléphonait pour savoir comment elle allait pouvoir voter dimanche.
En deux mois, le local de campagne de Martine Aubry, place du marché de Wazemmes, s’est transformé en mur des lamentations.
"Ce n’est pas une stratégie politique", assure Christian Hogard, "mais en s’installant dans un quartier sensible et difficile comme Wazemmes, on savait qu’on allait être confronté à une démarche énorme de la part des habitants."
Des chômeurs viennent y déposer un CV, des riverains se plaindre de la saleté des rues ou du bruit, d’autres s’inquiètent de la présence de squatteurs… Pour chaque doléance, Pauline Dzikowski qui assure la permanence du local au quotidien crée une fiche de suivi. En deux mois, elle en a rempli près de 600.
Sur chaque fiche : le détail du problème soulevé, les coordonnées du requérant et l’avancement du dossier. "Ce n’est pas seulement de la communication. Nous transférons les demandes au cabinet de la mairie et 80 % d’entre elles reçoivent une réponse de Martine Aubry" précise Christian Hogard. Des courriers types qui assurent de la prise en compte de la plainte et où la candidate s’engage à chercher une solution "dans la mesure du possible…"
Un suivi réel mais une efficacité limitée. "On ne peut pas laisser les gens vivre d’espoir" avoue Pauline Dzikowski. "On les redirige vers les bons services, mais nous n’avons pas de logement, ni de travail pour tout le monde. On leur dit bien que ces fiches ne sont pas des promesses de solution. Alors on leur donne des chiffres..." Ceux qui cherchent un logement HLM apprendront ainsi que Lille Métropole Habitat a déjà 14 000 demandes en suspens…
Amélie Tulet
mardi 4 mars 2008
Lille - Allô Martine bobo ?
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