lundi 17 mars 2008

L'épiblog de Tout Sur Mon Maire



Voici les dernières impressions de ceux qui ont participé à la rédaction du Blog de TSSM. Rendez-vous en 2014...

"Tout Sur Mon Maire, c'est l'achèvement de ma carrière journalistique, jamais plus je ne ressentirai quelque chose de similaire" Julie R.

"Tout Sur Mon Maire, ça déchire son steak tartare de cheval" Olivier C.

"Avec cette expérience, je me sens prêt à couvrir les prochaines municipales birmanes" Pef

"span class="fullpost"/span" Joseph B

"Quel peps...c'est tout, voilà!" Chantal

"Vandie dis-moi oui!" Marine

"TSSM, c'est plus qu'un blog, c'est beaucoup de litres de bière" Anne D.

"J'ai gagné au Millionmaire ce soir (le concours de pronostics interne à la rédac')...je remercie tous les maires qui ont participé" Fred L.

"Il était temps que ça se termine, y'a presque plus rien à boire" Pauline F

"Merci de faire une version en braille pour la prochaine fois" Gilbert M

"Et vive la quiche" Elodie F

"Nous on est deg', ce blog c'est une imposture, ça devait s'appeler Chronique Ton Maire" Isabelle H et Renée G

"On s'excuse auprès d'Almodovar pour le plagiat" Elodie F et Lucile S
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Free Candle, the last but not least

Un numéro exceptionnel, la quintessence de deux semaines de travail acharné. Ils partaient de zéro, voici le résultat final : la Free Candle n° 9 !

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Villeneuve d'Ascq - Le deuxième tour en photos



Anne Cantener
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LILLE – « Cette victoire s’inscrit dans une longue histoire »


"Quelle émotion". Martine Aubry n’a pas caché sa joie. Avec 66,56% des voix, elle réalise un score historique. Elle laisse Sébastien Huyghe loin derrière avec 33,44%. La candidate socialiste conforte sa position et sa candidature à la présidence de la LMCU.


Elle brandit un bouquet de roses rouges. S’ensuit une salve d’applaudissements et de vivas. "D’abord quelle émotion…C’est un très grand bonheur pour moi. Merci à tous du fond du cœur." Dans le hall de l’Hôtel de ville, les partisans de Martine Aubry exultent. Leur candidate s’est imposée au second tour: ce sont 35 226 votants qui ont plébiscité la maire sortante lors du second tour des municipales contre 26 939 au même scrutin en 2001. Le score est "excellent." C’est le meilleur résultat obtenu par la gauche à Lille depuis Roger Salengro en 1935, comme n’a pas manqué de le rappeler Pierre Mauroy. "Cette victoire s’inscrit dans une longue histoire, voilà un siècle que Lille a des maires socialistes. On va vers un mouvement perpétuel, j’espère" s’est enthousiasmé l’ancien maire de Lille et président de la communauté urbaine de Lille (LMCU). "Ma hantise était que cette lignée soit coupée."


Une victoire à peine ternie par l’abstention

La victoire de Martine Aubry était pourtant prévisible. Elle avait rassemblé 46,02% des voix au premier tour et son alliance dans l’entre-deux tours avec les Verts et le Modem de Jacques Richir lui assurait un report de voix confortable. Seule inconnue : la participation. Elle est en baisse par rapport au premier tour. Les partisans de Sébastien Huygue comptaient sur une plus forte mobilisation. Le candidat UMP espérait même être "le grain de sable qui ferait chuter la machine." Ce soir, il ne cachait pas sa déception : seuls 44,42 % des inscrits ont glissé leur bulletin dans l’urne. "Apparemment, on n’a pas fait suffisamment pour qu’ils viennent voter" regrettait le candidat UMP qui malgré le ralliement de Brigitte Mauroy n’est pas parvenu à créer une dynamique autour de sa candidature.

Et si la fusion des listes Modem, Verts, PS avait aussi entraîné une perte des voix ? Jacques Richir n’exclut pas cette hypothèse : "Je pense que les électeurs ont cru que les choses étaient déjà jouées." Pour autant, le candidat du Modem n’estime pas avoir déstabilisé son électorat en s’alliant au Parti Socialiste : "Nous avons changé d’électorat, il n’est plus le même" affirme Jacques Richir, qui a réitéré son soutien à la candidature de Martine Aubry à la présidence de la LMCU .

« Martine présidente »

Car ce soir, tout le monde avait en tête le "troisième tour" des élections. Si la candidate n’en a pas parlé dans son discours officiel, l’enjeu de la communauté urbaine était bien présent dans la salle. "Martine présidente, Martine présidente" ont scandé les sympathisants. Quant à Pierre Mauroy, il s’est dit confiant : "à ce bonheur, s’en ajoutera bientôt un autre." Réelu la semaine dernière maire de Tourcoing, le socialiste Michel Delannoy, venu soutenir Martine Aubry, s’est félicité de "pouvoir rassembler une majorité autour [d’elle]."

Si elle est élue présidente de la communauté urbaine de Lille, Martine Aubry succédera à Pierre Mauroy. S’inclinant, "Gros Quiquin" a conclu son discours par une déclaration d’amour : " j’aime les Lillois et je les aimerai toujours."

Renée Greusard et Marine Pennetier

(photo : Nathalie Gros)
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dimanche 16 mars 2008

Villeneuve d’Ascq – Le retour triomphal du "hérisson"

Sa victoire est "belle". Elle est même éclatante. Gérard Caudron, le maire de Villeneuve d’Ascq de 1977 à 2001, vient de reconquérir le fauteuil de maire au détriment du sortant Jean-Michel Stievenard. Ces deux hommes de gauche se sont affrontés durement. Et ont fait de cette campagne une lutte fraternelle plus qu’un combat d’idées.

A 19h50, les résultats du dernier bureau de vote confirme la victoire fracassante de Gérard Caudron. Le maire honoraire a reconquis haut la main son fauteuil de premier des Villeneuvois face à l’UMP Didier Plancke et au socialiste Jean-Michel Stievenard. Sa liste obtient quarante des quarante-neuf sièges. Celle de Stievenard en obtient six et celle de Plancke trois.
Au premier tour, Gérard Caudron avait remporté 42,82% des suffrages exprimés. Au second tour, il obtient 58,83% des voix. Il passe donc de 9633 voix à 13293 voix. D’où vient ce report de près de quatre mille voix?

Report de voix favorable à Caudron

Caudron a fusionné sa liste entre les deux tours avec les Verts. Ils avaient obtenu 5,98% des voix. Le vainqueur du second tour a d’abord bénéficié de leurs 1300 voix. Mais cela ne suffit pas à expliquer cela. Une bonne partie des voix des autres candidats éliminés au premier tour, Marc Delgrange (4,04%, 908 voix) et Christian Carnois (9,41%, 2117 voix) est allée à Caudron. Même si le candidat du MoDem n’avait donné aucune consigne de vote, une petite partie de ses électeurs seulement est allée au candidat UMP, Didier Plancke, qui passe de 2417 à 3151 voix.

L’homme de gauche Caudron, ancien socialiste devenu dissident en 2001, a su rassembler à gauche et à droite contre le maire sortant. Il obtient plus de 70% des suffrages dans quatre bureaux de vote sur 34. Sa campagne très incisive et le souvenir de l’âge d’or du temps où il était aux affaires n’ont laissé aucune chance à Stievenard.


Stievenard victime de la faible participation
En 2001, Jean-Michel Stievenard, adoubé par Caudron, l’avait emporté au premier tour avec 59,38% des voix. Cette fois, le retour de Caudron l’envoie au tapis. Il avait obtenu 27,01% des voix au premier tour, il en obtient seulement 27,22 % au second. Il ne l’emporte que dans un seul bureau (51,37% des voix au groupe scolaire Claude Bernard). Il ne gagne entre les deux tours que quelques diz
aines de voix, de 6078 à 6151 voix. Car malgré sa tentative de mobiliser les abstentionnistes entre les deux tours, la participation n’a pas beaucoup progressé : elle était de 58,39% au premier tour, elle est de 58,69 % au second tour. Stievenard annonce sobrement la victoire de son ennemi juré, dit seulement son "sentiment du devoir accompli" pour ses sept années. Avec "la victoire, encore plus belle que prévue", le nouveau maire Caudron entend "changer les choses, y compris à la communauté urbaine". Il laisse entendre que les questions de logement et de Grand stade pourront être rediscutées à la communauté urbaine.

Lucie Romano

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Hénin-Beaumont - "La victoire de la République contre l’extrémisme"

Réélu largement, Gérard Dalongeville en profite pour régler ses comptes avec ses détracteurs. Mais il devra tout de même composer pendant six ans avec les élus du Front national qui continuent de progresser dans les urnes.


"Le premier tour l’avait annoncée, le second tour l’a confirmée." Souriant et détendu, Gérard Dalongeville, annonce face à la foule la victoire de la liste qu’il présente avec Marie-Nöelle Lienemann. "C’est une belle victoire", comme il l’affirme lui-même. Avec 51,94% des suffrages, il est le grand vainqueur d’une élection dont on disait il y a quelques mois, qu’elle pouvait donner la victoire à son opposant Steeve Briois du Front national.
Ce dernier réalise tout de même une belle performance en obtenant un score de 28,83%. C’est près de dix points de mieux qu’en 2001 et c’est surtout 1500 voix de plus dans les urnes. Steeve Briois assure donc sa place de leader de l’opposition à Hénin-Beaumont et s’installe un peu plus dans le paysage politique de la ville. Car Daniel Duquenne de l’Alliance républicaine ne recueille la confiance que de 19,23% des électeurs. Même si dans son camp on estime que le résultat n’est pas médiocre en raison de la jeunesse du mouvement, force est de constater que le vote utile a joué à plein et que l’Alliance républicaine a du mal à trouver sa place dans une élection polarisée par la menace du FN.
Gérard Dalongeville prend donc sa revanche sur deux candidats qu’il accuse d’avoir versé dans "l’anti-Dalongeville". "Ça a été la chasse à l’homme et je suis toujours debout", devant les caméras de télévision, le maire réélu garde la dent dure contre ses rivaux et en particulier contre le Front national. "Ils ont sali la commune, sali ses habitants!"

Et maintenant, que vont-ils faire?
Pour Gérard Dalongeville, l’avenir semble clément. L'élection du maire et de ses adjoints devrait être une formalité en raison des vingt-sept conseillers sur trente-cinq obtenus par la liste du rassemblement de la gauche. "Il y a déjà eu un accord sur la répartition des sièges", précise Marie-Nöelle Lienemann, excluant ainsi tout revirement de dernière minute. De son côté, la députée européenne répète qu’elle a toujours dit qu’elle resterait à Hénin-Beaumont, "pour reconstruire la gauche, pour être première adjointe et aider au développement" d
e la ville.
À l’extrême droite, l’avenir héninois de Marine Le Pen est en revanche en ques
tion. Elle peut sans doute regretter de n’avoir remporté une élection qui devait signer la reconquête municipale du Front national. L’interrogation principale la concernant est de savoir si elle se contentera de faire partie des cinq conseillers du Front national à Hénin-Beaumont. Si elle a toujours affirmé qu’elle resterait à Hénin-Beaumont quoi qu’il arrive, ses vues sur la direction nationale du FN pourraient la distraire de son rôle de conseillère municipale d’opposition.

Paul Sanfourche

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Lille - Martine Aubry réélue, diaporama



Nathalie Gros
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Roubaix - A Roubaix, on pense déjà LMCU

"Je soutiens Martine Aubry, mais je ne le ferai que sur la base d'un programme. Je veux des garanties sur des marqueurs de politique de gauche, et la participation à un vaste plan économique, sur le logement notamment" a annoncé René Vandierendonck. Avec onze sièges, le maire de Roubaix garde en effet une place de choix au sein de la métropole lilloise. Max-André Pick et Slimane Tir siègeront également.

J'ai toujours dit très clairement que je soutiens Martine Aubry et que Pierre Mauroy était un très grand Président."
a déclaré Slimane Tir.

Julie Rosselin

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Roubaix - Une victoire attendue mais ternie par l'abstentionnisme

Sans surprise, René Vandierendonck a signé pour un troisième mandat ce soir. Avec 55,43% des voix, il devance Max-André Pick et Slimane Tir. Mais, avec une abstention massive de presque 60%, Roubaix est encore le mauvais élève de la métropole. Et la victoire est sans éclat.

10 446 voix: c'est le score obtenu par René Vandierendonck ce soir à Roubaix. Un inscrit sur cinq. Un habitant sur dix. Un score très faible, compte tenu de la petite participation des Roubaisiens. "La désaffiliation civique est le reflet de la désaffiliation sociale", interprète René Vandierendonck, qui pense que les habitants des quartiers difficiles de la ville n' espèrent plus rien des urnes. "C'est la première fois qu'un conseil sortant fait appel à autant de nouveaux élus et tout Roubaix est appelé à participer." Tête de liste d'une coalition de centre-gauche, René Vandierendonck a souhaité faire taire les sifflets de l'hôtel de ville, et les cris au nom du candidat des Verts qui résonnaient dans le bâtiment: " Nous avons refusé les marchandages entre les deux tours et nous avons proposé une liste clairement à gauche. Nous resterons solidaires pendant toute la durée du mandat (...)Je suis très content que Slimane Tir soit dans l'opposition. Il a refusé l'alliance. L'écologie aura toute la place dans notre programme car M. Tir n'a pas le monopole du développement durable et de la discrimination."

En effet, la surprise est venue des Verts. Malgré le refus d'alliance entre les deux tours, le candidat Ouvertement à gauche tire son épingle du jeu. Cinq points de plus qu'au premier tour soit presque 900 voix. Le report des voix de la LCR et le porte à porte vigoureux de la dernière ligne droite ont fonctionné. Avec 18,56% des voix, Slimane Tir passe de la majorité à l'opposition. Un rôle qui lui convient: "Je suis serein: quand les décisions seront prises à l'encontre des Roubaisiens, nous le dirons. J'ai fait une alliance en 2001 pour faire en sorte que la ville reste à gauche. Mais le contrat n'a pas été respecté par René Vandierendonck qui a fait alliance avec Arnaud Vespieren (ancien candidat UDF à la mairie)(...) Cette ville doit maintenant se mettre au service de tous les Roubaisiens. Cela fait 25 ans que René Vandierendonck est au pouvoir et 83% des Roubaisiens n'ont pas voté pour lui. C'est une ardente obligation de répondre à la souffrance des Roubaisiens, à leur besoin de changement et d'améliorer leur vie de tous les jours."

Pour Max-André Pick, le candidat UMP, pas de suspense: "Sans votants supplémentaires, c'était impossible. Il fallait 50% de votants en plus pour talonner la mairie. Pour les trois listes, ce n'est pas brillant, l'abstention est massive.(...)Slimane Tir a fait une très bonne campagne, je le félicite. Je ne pensais pas qu'il pourrait avoir un meilleur score qu'au premier tour." Fataliste, Max-André Pick récupère tout de même sept sièges au Conseil municipal et garde sa place à la communauté urbaine de Lille. Après un report des voix frontistes sur son score, la tête de la liste Rassemblement citoyen, qui a réalisé 26,52% des voix, a été félicité pour ne pas avoir appelé au vote des électeurs d'extrême droite: "Il mérite ses galons de démocrate" a déclaré Slimane Tir.

Julie Rosselin

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Lille - Martine à la mairie



Isabelle Hanne
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Roubaix - Max-André Pick: "Faut pas rêver"

Déception en demi-teinte au quartier général du candidat UMP: Max-André Pick a progressé de 7 points par rapport au premier tour. Une avancée qui ne lui permettra pourtant pas de peser davantage au conseil municipal.


"On va enfin savoir si on sort les mouchoirs ou pas." 19h, une heure avant l'annonce des résultats définitifs, Max-André Pick apparaît très détendu. "La semaine dernière, au bout de trois bureaux, on savait que c'était que la veste!" Verre de bière à la main, il commente les résultats qui arrivent progressivement, bureau par bureau, sur un écran géant installé au sous-sol du QG. "Il ne montre jamais quand il est inquiet, il est toujours comme ça!", plaisante son fils, venu le soutenir.

Quoiqu'il arrive, Max-André Pick semble bien décidé à ne pas sortir les mouchoirs: "Les élections, ce n'est pas toute ma vie, j'ai une activité professionnelle à côté, une famille. Je savais le pari difficile, faut pas rêver, je suis un élu de droite dans une ville de gauche!"

19h15, les résultats se confirment, donnant René Vandierendonck largement en tête. Pour Max-André Pick, l'enjeu ce n'est plus la victoire à la mairie. Il rêve que sa liste obtienne un deuxième poste de conseiller à la communauté urbaine de Lille. "Si j'ai fait le second tour à fond, c'était pour mon équipe et pour tenter d'avoir un autre conseiller communautaire à la LMCU. J'étais conseiller de l'opposition à Roubaix, je le resterai de toute façon."

19h45, il reste seulement 10 bureaux de vote à dépouiller, le candidat UMP se rend à pied à la mairie.
A l'annonce des résultats définitifs, son pari est raté: avec 26,52% des voix, la liste UMP n'obtient que sept places au conseil municipal. Il lui en fallait plus de huit pour obtenir un second poste à la communauté urbaine. Une demi-défaite pour Max-André Pick, qui augmente de 7 points par rapport au premier tour, où il avait 19,01%. "C'est très bien. On a rassemblé beaucoup plus de voix: ce chiffre veut dire qu'il y a beaucoup d'électeurs qui sont venus nous soutenir entre les deux tours." Autre source de satisfaction, le vote des bureaux réputés à gauche: "Je pense qu'on a réussi à mordre dans un électorat nouveau: on double presque nos scores dans certains bureaux populaires."

Léa Outier

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Roubaix - "La catastrophe démocratique de l'abstention est la faute de Vandierendonck"

Slimane Tir n'a qu'une centaine de mètres à parcourir pour aller de son QG de campagne à l'hôtel de ville. Il n'en est pas aussi proche en terme de voix, au soir du deuxième tour. C'est pourtant avec un sourire de victoire qu'il a livré ses premières réactions.


"C'est un très beau progrès, mais ce n'est pas suffisant, à cause de l'abstention. Nous sommes en progrès aussi en valeur absolue. Nous avons fait une magnifique campagne. Nous sommes allés chercher les voix sur l'abstention." Tous les voyants sont donc au vert pour la tête de liste écologiste. Tous, sauf l'abstention.

L'occasion de lâcher une pique contre le vainqueur, René Vandierendonck. "La catastrophe démocratique de l'abstention à Roubaix est la faute de Vandierendonck. Vu le taux de ce tour, on ne pouvait pas espérer renverser les résultats du premier tour."

Un premier tour qui avait vu la liste Ouvertement à gauche finir avec 13,67% des suffrages exprimés. Un premier succès "confirmé aujourd'hui, ce qui est déjà un très bon résultat. C'est de très belles fondations pour l'avenir. On a toujours été clair dans l'opposition. Les Roubaisiens nous disent d'accord, continuez, vous avez raison."

Interrogé sur les perspectives que le résultat laisse présager, Slimane Tir botte en touche. "Tout de suite, je vais à la mairie, la maison des Roubaisiens." Une maison qui est aussi un peu la sienne, ce soir.


Joseph Bancaud


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Roubaix - Une troisième place qui sonne comme une victoire

Les journalistes présents au local de campagne de Slimane Tir ont flairé le coup. En ce soir de deuxième tour des municipales, c'est chez le candidat vert que l'attente est importante, après un résultat inespéré au premier tour.


A 19h04, Slimane Tir est scotché à son téléphone portable. Occupé par les résultats qui arrivent, mais aussi par les sympathisants qui viennent aux nouvelles. "Ca progresse bien sur les bureaux qui tombent. On augmente de 20 à 30% par rapport au premier tour. Mais l'abstention est trop forte pour renverser la situation."
Plusieurs personnes gravitent autour de la tête de liste, au fur et à mesure des résultats. Un jeune homme arrive un papier à la main : "bureau 185, 11,02%." Réaction enthousiaste de Slimane Tir, après avoir consulté la carte de Roubaix, étalée devant lui : "On était à 7% au premier tour."

Et le même constat se répète, alors que les résultats s'égrènent. L'excitation se fait de plus en plus palpable. Une jeune femme s'exclame: "On a fait bouger les gens, les jeunes et tout."Guy Hannebique, supporter du conseiller municipal, analyse à chaud, le sourire aux lèvres. "Dans un contexte difficile pour la remobilisation, les gens ont reçu le message que notre liste représentait un complément pour la gauche. Nous avons plus de voix dans les quartiers populaires, Roubaix Nord, l'Hommelet, Epeule..."

"Il est où le champagne?"

A 19h10, un militant plaisante : "Il est où le champagne?" Pas de bouteille du noble vin en vue, mais le parfum de la victoire pour la liste de Slimane Tir. Victoire à l'échelle de leur liste, puisque il n'est ce soir pas question de passer en deuxième position, devant la liste UMP. Ce que les Verts de Roubaix célèbrent ce soir, c'est un score supérieur à celui du premier tour.
A 19h15, l'envoyé spécial de l'équipe à la mairie confirme "35 bureaux dépouillés sur 45, 17,43% pour Slimane." Ce dernier ne trouve plus ses mots : "Superbe, superbe. Extraordinaire." Une jeune enchaîne : "Franchement, ça fait plaisir."
A 19h18, les premiers applaudissements retentissent. Le groupe vient d'apprendre le score du bureau dans le quartier de l'Alma : "34,93%." Et Slimane Tir d'analyser : "Super, ils ont réagi, c'est passé de 24 à 35%."

A 19h25, alors que les résultats de deux bureaux se font encore attendre, la décision est prise d'aller à la mairie. Le local s'est bien remplie, les nouveaux viennent aux nouvelles. "Alors? Alors ?" Et restent incrédules à l'annonce de la sentence. "Quoi, vous rigolez ou quoi?" Les félicitations tombent. Les remerciements suivent.

Nouvelle information de la mairie : "44 bureaux sur 45, Slimane recueille 3306 voix, soit 17,96 %." Et va pour une nouvelle salve d'applaudissements. "Allez, il faut dépasser les 18%" lance quelqu'un. Mission accomplie, puisque la liste de Slimane Tir recueille au final 18,56 % des voix.

Joseph Bancaud

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Lille - S.Huyghe: "En politique, il faut savoir perdre"

Soir de faite au QG de Sébastien Huyghe, largement battu par Martine Aubry (66% contre 34%). Les militants esquissent un premier bilan. Et le candidat de l’UMP se projette déjà vers l’avenir.


Une pincée de journalistes, une poignée de militants. Quelques minutes avant l’ouverture du QG de campagne de Sébastien Huyghe, la foule est clairsemée. Et personne ne se fait d’illu
sions. Jérôme Garcia, candidat malheureux de l’UMP à la mairie de Mons-en-Baroeul, est de passage pour apporter son soutien à Sébastien Huyghe. Il souhaite une remise à plat au sein de son parti après les élections, appelant de ses vœux que "la droite se trouve un vrai leader dans le Nord car il y a eu trop de cacophonie".
Dans le local, les discussions sont vives. Très vite, on cherche des boucs émissaires: les médias sont accusés d’avoir malmené le candidat UMP. "Il n’y a pas eu un article sans que Sébastien soit démonté", s’emporte Daniel Vilain, 21ème sur la liste.
Les Lillois ne sont pas non plus épargnés. Le taux d’abstention ne passe pas. "On devrait rendre le vote obligatoire", pestent des militants. Deux explications sont avancées pour expliquer cette désertion: le manque de notoriété de Sébastien Huyghe et le sentiment que le résultat était couru d’avance. "Cette ville est socialiste depuis longtemps, les gens ont peur du changement", avance une militante.
Plus étonnant, certains co-listiers sont également pointés du doigt. On leur reproche leur manque d’implication. Le docteur Rosenblat, 27ème sur la liste, s’insurge: "je travaille dix heures par jour, le reste de mon temps était consacré à la campagne".

La prochaine fois peut-être?
Mais le silence se fait quand les premiers résultats commencent à tomber. Les yeux rivés sur l’écran de télévision, les réactions sont nombreuses. Mais silencieuses. Bayrou au coude à coude avec la candidate socialiste ? Regards incrédules. Xavier Darcos battu ? Hochements de tête résignés. Le tour de France des résultats est vite interrompu par l’arrivée de Sébastien Huyghe. Il serre des mains avant de monter sur une table. Le candidat UMP est longuement applaudi: "Ca me fait chaud au cœur de retrouver tous mes amis […] En politique il faut savoir perdre. C’est ce qui prépare les victoires". Car Sébastien Huyghe ne compte pas en rester là. Il entend jouer son rôle dans l’opposition municipale (l’UMP comptera 10 sièges) et dans les conseils de quartier: "On veut être un grain de sable dans une machine trop bien huilée". Le temps, c’est ce qui aura manqué à Sébastien Huyghe pour venir contester la victoire annoncée de Martine Aubry. Investi en novembre, il n’aura bénéficié que de cinq mois pour mener campagne. Sébastien Huyghe se projette donc déjà dans l’avenir. Et Brigitte Mauroy sera encore à ses côtés. Lorsqu’elle le rejoint sur la table, les applaudissements sont nourris, encore une fois. "Avec Brigitte, on en a arpenté des trottoirs. En tout bien tout honneur bien sûr". Éclats de rire dans la salle. Puis de nouveau un tonnerre d’applaudissements lorsque la "nièce de" déclare que "le vrai héritier de Pierre Mauroy, c’est Sébastien". Un ton emphatique qui souligne le paradoxe de la soirée: la défaite du candidat de l’UMP se veut pleine d’espoir. Car tout commence pour Sébastien Huyghe.

Maxime Goldbaum

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Villeneuve d’Ascq : Caudron retrouve la mairie

Le dissident PS n’a pas attendu l’annonce officielle des résultats pour partager sa joie avec ses supporters.


19h10 : Gérard Caudron parade. Il parcourt une salle comble et totalement conquise.
Il explique à la foule de "ne pas siffler à l’annonce des résultats, la victoire n’en sera que plus belle".



Il explique le programme de sa soirée : après l’annonce officielle des résultats, "nous allons boire un verre ici, j’espère qu’on aura ouvert les caves…"
La foule lui est entièrement acquise. Gérard Caudron sert des mains, distribue des bises… Damien et Virginie en profitent pour lui glisser, tout sourire : "Je crois que vous allez nous marier le mois prochain !"
Le maire sortant ne reste au micro que quelques minutes pour donner les résultats. Stievenard est amer : "Je pense que l’histoire nous jugera moins sévèrement que les électeurs aujourd’hui". Le maire s’éclipse dîner au restaurant juste après son discours. Ne restent à la mairie que les supporters de Gérard Caudron.

20h05 : Gérard Caudron grimpe sur l’estrade : "Que les citoyens soient remerciés, qu’ils s’applaudissent eux-mêmes !" clame-t-il sous les bravos. "Je n’aurais jamais cru, même dans mes fantasmes les plus retirés, connaître une telle joie !"
Il en profite pour présenter Farid Oukaid, neuvième sur sa liste : "Ce sera un adjoint formidable. Quand il est venu me voir pour me dire qu’il voulait travailler avec moi, j’ai su que c’était gagné !"
Farid Oukaid savoure.



Ce qui commence "va me permettre de rendre à la ville ce qu’elle m’a donné, et à Gérard aussi".
Bouquet de coquelicots à la main, Gérard Caudron parcourt une fois encore le premier étage de l’hôtel de ville.
Moins d’une heure après l’annonce des résultats officiels, des membres de l’équipe Caudron ont déjà collé un papier "Maire" sur la porte de son bureau.
Gérard Caudron ne devrait pas avoir trop de difficultés à retrouver ses marques.

Anne Cantener

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