vendredi 7 mars 2008

Lille - Rap ta campagne


Le rappeur militant du Nord, Axiom, revient sur le mandat de Martine Aubry et livre sa vision des élections municipales.


Quand Axiom parle de musique, le militantisme n’est jamais loin. Il n’y a qu’à regarder le parcours du jeune rappeur lillois.

Il s’est fait un nom national avec sa Lettre au président au moment des émeutes (novembre 2005), dans laquelle il réclamait la démission de Jacques Chirac. Il a participé au collectif AC le feu, parcourant la France pour recueillir les doléances auprès des citoyens remises ensuite à Matignon. Il a été consulté pour l’ouverture d’une maison du hip hop à Tourcoing. Le projet lancé par Martine Aubry devrait voir le jour d’ici à deux ans.

Axiom connaît la politique, connaît les politiques, mais ne fait pas de politique. Militant, oui, encarté non. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir un avis sur la vie publique lilloise.

Celui qui a grandi à Lille Sud se définit comme un ancien “anti Aubry”. Ses griefs : avoir laissé peu de place aux acteurs locaux dans les festivités de Lille 2004. Depuis, le rappeur estime avoir été entendu par la maire PS et lui reconnaît des réussites sociales non négligeables.






Une approbation, pas un ralliement. Face à la guerre des partis, entre la droite et la gauche, il ne se dit pas apolitique mais insiste sur la différence d’enjeux entre élection locale et nationale.







La politique menée à Lille doit être ambitieuse. Le rappeur croit en sa ville, sa médina, pour reprendre le titre d’un de ses morceaux que ce soit au au niveau régional et européen.







Quelques jours avant les municipales, la question du vote se fait cruciale. Alors votera ou votera pas ? Le plan banlieue a montré les limites du mouvement citoyen, puisqu’il n’a été suivi d’aucune mesure concrète. Quel intérêt alors de s’exprimer dans les urnes si l’on n’est pas écouté par les politiques qui nous représentent ? Axiom met en garde contre le raccourci habituel : l’abstention n’est pas un signe de démobilisation.







Et pourtant, bouder l’isoloir dimanche est tentant si l’on en croit le jeune militant.







Adrian Buffel et Marine Pennetier

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