jeudi 6 mars 2008

Hellemmes – Les Gens d’Hellemmes en campagne depuis sept ans

Avec 37% des voix lors de leurs premières élections municipales en 2001, Les Gens d’Hellemmes ont surpris leurs adversaires. Ce "mouvement de la société civile" qui se revendique différent des grands partis politiques vise cette fois la tête de la mairie. Nabil El Haggar, tête de liste, commente sa stratégie pour arracher la commune de 19000 habitants au parti socialiste.

"Les Gens d’Hellemmes", ce n’est pas un parti, c’est un "mouvement" politique". L’association qui se présente aux municipales pour la deuxième fois a obtenu six sièges aux dernières élections. Elle tient à se démarquer des pratiques des grandes formations. "Chez nous, on ne fait pas de différence entre les encartés et les personnalités puisqu’il n’y a que des personnalités!", revendique Nabil El Haggar, tête de liste.

Pas de langue de bois, pas de marché, mais plus de porte à porte. C’est la stratégie revendiquée par Nabil El Haggar. "Nous on ne va pas sur les marchés, les gens en ont marre de voir les tracteurs en rang d’oignon boucher l’entrée du marché". En réalité, ils y vont car le marché reste un incontournable en période électorale, mais pas à l’entrée, où sont les autres. Leur méthode favorite reste le porte à porte. "Les Hellemois ont l’habitude de nous voir, car contrairement aux grands partis politiques qui se réveillent tous les sept ans, nous avons une action permanente, en dehors des élections". Les Gens d’Hellemmes ont pris l’habitude de se retrouver lors de "cités cafés" avec des habitants, et distribuent régulièrement leur "bulletin" dans les boîtes aux lettres.

Pas de subventions, des cotisations

Des méthodes de campagne peu coûteuses, pour une association qui ne bénéficie pas d’aide de l’Etat, première source de financement des partis politiques. Les subventions sont réservées aux partis qui ont obtenu au moins 1% des suffrages exprimés dans minimum 50 circonscriptions aux dernières élections municipales. "C’est totalement injuste, s’insurge le candidat. Si nous n’avons pas de dimension nationale, l’Etat ne nous accorde aucune subvention". L’association se nourrit donc de cotisations. "Mais on devrait très probablement être remboursé de nos dépenses de campagne", affirme Nabil El Haggar, confiant d’atteindre les 5% de suffrages exprimés nécessaires.

Elodie Raitière

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