vendredi 14 mars 2008

Lille - Enseignement privé : les vieilles querelles ressurgissent

Une polémique refait surface entre l’UMP et le PS. En cause : le financement des écoles privées que la droite juge inégal comparé à celui des écoles publiques.


A la sortie des écoles, la semaine dernière, un tract un peu spécial était distribué aux parents. Une lettre ouverte de Philippe Duez, colistier de Sébastien Huyghe (UMP), dénonçant l’inégalité de traitement entre écoliers du privé et du public.

"Ce qui est versé à un écolier du privé est inférieur de 300 euros", accuse le chef du Nouveau Centre, soit une perte de 35% par rapport aux "877 euros reversés aux établissements publics pour chaque élève". Selon lui, la mairie devrait la somme de 8, 6 millions d’euros pour la seule période 1998-2002. "A titre d’exemple, pour la plus petite école privée de Lille, Notre Dame d’Annay (157 élèves), le manque à gagner s’élève à 204 000 euros."

Autre son de cloche à la mairie: "Je vous confirme que chaque élève du privé a la même chose", nous a déclaré François Genu, directeur général adjoint délégué à l’éducation. Pour lui, le débat porte plutôt sur la méthode de calcul. "On ne refuse pas de donner le même forfait, on donne le même, mais (Philippe Duez) semble s’opposer au mode de calcul."

La loi prévoit que les établissements privés reçoivent un forfait d’externat pour chaque écolier. Ce forfait est calculé en fonction de ce que les écoles primaires publiques dépensent pour les élèves. "On aboutit à une somme qu’on divise par 3620 qui est le nombre d’élèves à Lille. On a le coût d’un élève du public", explique François Genu. Ce coût correspond au forfait d’externat qui sera versé aux écoles privées. Pour lui, la procédure est "bonne, scrupuleusement calculée et juste dans son principe".

Chaque camp reste sur sa position. Des actions judiciaires sont en cours.

Marine Pennetier et Pauline Froissart

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