Lille - Le lundi, c’est QG endormis

Petit tour des principaux QG Lillois le lendemain de l’élection: permanences en repos, candidats invisibles et agitation retombée.



Au local du Modem, rue Nationale, le lendemain du premier tour est consacré au rangement. "On range les restes du buffet, on vérifie les comptes" explique Danièle Mésans, 18ème colistière de Jacques Richir.
Et le candidat? "Il travaille, vous savez, il est médecin, il s’est arrêté juste quatre jours pour sa campagne. Il va m’appeler et on va voir comment on va s’organiser." Thierry Mourmant est simple militant et a l’habitude des campagnes politiques, "c’est toujours comme ça le lundi, c’est jour de relâche, tout le monde se repose." Les jeunes adhérents n’ont pas envie que la campagne s’arrête: "Ils ont peur du lendemain, de n’avoir plus rien à faire après cette période si intense." Alors, le Modem se concentre sur l’avenir: "On prépare le futur, on réfléchit à qui va pouvoir nous représenter. Les municipales nous ont permis de voir qui est vraiment engagé."
Et le local? Danièle Mésans est optimiste: "Grâce au nombre d’adhérents, on va sûrement pouvoir le garder à l’année… mais c’est un budget important."

Au QG de Sébastien Huyghe, c’est le calme plat. Seule présente, la 60ème colistière: "Il y a très peu de monde qui passe, les militants et les colistiers sont au travail ou en cours. Et le temps n’invite pas vraiment à sortir." Motivés? "Oui toujours, sinon, on arrêterait de faire de la politique".
Le programme de la semaine est top secret: "Des choses sont prévues mais elles ne sont pas publiques, c’est comme un général, il ne dévoile pas ses armes avant d’attaquer." Sébastien Huygue prépare de son côté sa profession de foi, "Il est peut-être même déjà parti chez l’imprimeur."

Wazemmes, derrière les baies vitrées de la permanence de Martine Aubry, quelques militants boivent le café. Pauline vit sa première campagne mais reste lucide, "on est content mais on garde les pieds sur terre… hier soir, on n’a pas organisé de buffet, ce n’est pas encore la victoire". Pour Sofiane, "il reste un gros boulot à faire pour lutter contre l’abstention". Concrètement, cette semaine, ce sera porte à porte et coups de téléphone pour obtenir le plus gros score possible, "On dépasse l’enjeu local, on veut montrer l’opposition au gouvernement de François Fillon!"

Elodie Forêt