mercredi 12 mars 2008

Villeneuve d’Ascq – Marché cherche candidat


Annappes, place de la République. Un marché clairsemé, vent oblige. Les militans se sont postés de chaque coté de la ruelle qui coupe le marché. D’un côté, les militants socialistes, écharpe rouge autour du cou. De l’autre, les plus nombreux, des soutiens de Gérard Caudron, et trois candidats Verts, nouveaux colisitiers.


Françoise et Christine sont déçues : pour leur candidat, “c’est perdu d’avance”. Satisfaites d’un maire qui “ne promet rien mais qui essaie”, elles regrettent le comportement du maire honoraire. “Caudron l’a poignardé dans le dos, il n’est pas sincère en amitié”, dénonce Françoise qui se souvient qu’en 2001, Gérard Caudron avait adoubé Jean-Michel Stievenard.

Un peu plus loin, un partisan de Stievenard insiste sur l’opposition nécessaire qui doit être faite à Caudron. Dans le camp du socialiste, on compte sur l’abstention, ces “16 000 voix qui se baladent”. Alors, on va chercher les voix partout, mais pas qu’au marché. Jean-Michel Stievenard admet qu’il y a beaucoup à faire entre les deux tours.


Stievenard marche vite, les mains dans les poches. Un rapide tour du marché, quelques mains serrées et des encouragements aux militants avant de repartir avec son directeur de campagne dans les rues de Villeneuve d’Ascq. Gérard Caudron arrive une heure plus tard et repart aussi vite. Une seule différence : le programme de la semaine…



Et celui des prochains mois : Gérard Caudron se voit déjà en haut de l’affiche politique… à la communauté urbaine de Lille.


Au marché, on parle Grand stade. Un peu partout, la même rengaine : les Villeneuvois regrettent l’absence de concertation pour une décision aussi importante. Jean-Pierre Castor débat avec Jean-Michel Molle. Le premier est directeur d’école, a voté pour les Verts au 1er tour mais hésite encore pour dimanche. Le second est 5ème sur la liste de Jean-Michel Stievenard. Un seul désaccord entre les deux : le Grand stade. “Pourquoi 50 000 places ? 20 000, c’était pas possible ? Vous avez pensé aux nuisances, à la sono, aux papiers partout ? Pourquoi a-t-il fallu le faire à cet endroit ?”, interroge Jean-Pierre. “Ce sont 400 emplois pour la ville, répond le socialiste. Et puis on pourra accueillir les Rolling Stones !”


Antoinette, elle, n’hésite pas. Si elle a également voté pour les Verts au 1er tour, elle choisira Gérard Caudron dimanche. “Il connaît mieux les gens. Quand il y a une grande manifestation, une action des associations, il se rend sur place. Pas Stievenard.” Cette enseignante habite à Triolo, à proximité du futur stade, auquel elle s’oppose. Les supporters du LOSC ne sont pas du même avis.


Marie-Pierre, même si elle soutient Caudron, avertit qu’“on ne dirige plus une ville par des coups de gueule. Il faudrait qu’il soit plus posé, moins colérique”. Quant à Stievenard, “il est pieds et poings liés à Mauroy ! Il est incapable d’imposer ses idées.” Et Marie-Pierre de conclure : “Ca serait bien d’avoir des têtes nouvelles de temps en temps.” Caudron et Stievenard sont, de fait, des routards de la politique villeneuvoise : ils travaillent à la mairie depuis 1977.

Julie Albet

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