lundi 10 mars 2008

Hénin-Beaumont - La guerre des trois aura bien lieu

Dalongeville, Duquenne et Briois : trois prétendants pour un seul fauteuil. Après l’effervescence médiatique du premier tour, offres d’alliances et calculs politiques se déroulent désormais en coulisse. Passage en revue des configurations possibles et des chances de chacun.


Rompus aux joutes politiques, au lendemain du premier tour les finalistes affinent leur stratégie pour le round final. Pour Gérard Dalongeville, le verdict des urnes est plutôt encourageant. Le maire sortant arrive largement en tête avec 43% des voix et quinze points d’avance sur la liste du Front national menée par Steeve Briois et Marine Le Pen.

Ceux qui voulaient que “le maire sortant soit le maire sorti” ne baissent pas pour autant les bras. Steeve Briois estime par exemple que Gérard Dalongeville a d’ores-et-déjà fait le plein des suffrages au premier tour. Marine Le Pen espère de son côté que les électeurs de Daniel Duquenne rejoindront le FN au deuxième tour.

Rien n’est moins sûr. Car si l’on en croit les dernières déclarations de Daniel Duquenne, il suivra sa ligne de conduite “ni-ni”, refusant aussi bien une alliance avec le Front national qu’avec Gérard Dalongeville… L’attitude de ses électeurs reste cependant la clé du scrutin. Car les 5% au premier tour de Laurent Bocquet ou les 4% de Frédéric Fraccola pour la LCR ne pèseront pas lourd dans la balance… Reste donc à savoir si l’effet “tout sauf Briois” sera plus fort que la tentation “tous contre Dalongeville”.


Ballotage favorable pour Dalongeville
Deux scénarios émergent du brouillard héninois.
Soit, à l’image des trois candidats encore en lice, l’électorat se cristallise sur ses positions et refuse de reporter ses voix. Dans ce cas, le second tour ressemblera fortement au premier.
Soit les citoyens d’Hénin-Beaumont choisissent de faire bouger les lignes et de rectifier leur vote en fonction des résultats de dimanche dernier.

Dans les deux cas, une constante : Gérard Dalongeville est en ballotage favorable. Si le premier tour se répète, il bénéficie d’une avance confortable qui lui assure la victoire. Même en cas d’alliance avec l’UMP et la LCR, Daniel Duquenne reste à trop longue distance pour modifier l’issue du scrutin. À l’inverse, si le report des voix joue à plein son rôle, le maire sortant garde l’avantage, tant il semble hasardeux que les électeurs de l’ancien adjoint de Gérard Dalongeville mettent un bulletin FN dans les urnes dimanche prochain.

Une autre inconnue s’ajoute à cette équation électorale. Au premier tour, l’abstention a atteint le score relativement important de 32%. Un réservoir de voix dans lequel les candidats devront puiser pour s’assurer de la victoire au second tour.

Paul Sanfourche

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