Les municipales ne font pas recette. L'abstention est forte, les livres écrits par les candidats ne se vendent pas. Au Furet du Nord à Lille, la table réservée aux municipales a déjà disparu et le livre du candidat vert Eric Quiquet, pourtant paru en décembre, peine à trouver acheteur. Tout un symbole.
La politique, ça se mérite. Au Furet du Nord, c'est au niveau 6 que ça se passe. Ou plutôt qu'il ne se passe rien. Le second tour n'est pas encore arrivé que les livres sur les municipales ont déjà quasiment déserté les tables et les têtes de gondole. Sur le présentoir "Actualité française", seul Eric Quiquet est représenté avec son livre Lille, Vert avenir. On trouve également quelques titres comme Tout sur mon maire d'Eugène Ebodé ou Moi, maire rural de Gilles Rossignol.
La semaine dernière, le Furet réservait encore une table entière aux municipales. Aujourd'hui, la disposition a changé et pour cause : "Les municipales ne font pas vendre, explique Marie-Georges Gonnaud, responsable du rayon politique. Quand on voit le taux d'abstention de dimanche, c'est pas étonnant." Seul point positif : le livre Aux urnes, citoyens, paru chez Librio, s'est plutôt bien écoulé. Son prix, 2 euros.
Pour Catherine Jourdan, responsable du rayon livre au Furet du Nord de Villeneuve d'Ascq, "les grands succès au niveau régional sont assez rares en politique." Rien à voir avec la période des présidentielles où le chiffre des ventes en sciences politiques avaient explosé. Aujourd'hui, le constat est amer. "Les gens sont saturés par les ouvrages politiques", ajoute Marie-Georges Gonnaud. Certains chiffres parlent d'ailleurs d'eux-mêmes : depuis le début du mois de mars, personne n'a acheté le livre d'Eric Quiquet.
Morceaux choisis
Sorti au printemps 2006, le livre de Gérard Caudron Comm' des p'tits coquelicots annonçait la couleur avec cette citation du très sage Lao Tseu : "Si quelqu'un t'a offensé, ne cherche pas à te venger. Assieds-toi au bord de la rivière, et bientôt tu verras passer son cadavre." Pensait-il à quelqu'un en particulier ?
De son côté, Jean-Michel Stievenard, le grand perdant de dimanche soir à Villeneuve d'Ascq, avait répliqué avec son livre Villeneuve d'Ascq à corps et à coeur. Philosophe, il écrivait par exemple : "Je suis devenu un chef d'équipe. Si j'étais footballeur, je serais Platini ou Zidane." Dimanche dernier, Stievenard n'a pas connu la réussite des deux n°10 et sa tentative n'a touché que la barre des 27%...
Enfin, Eric Quiquet s'était montré très optimiste dans Lille, Vert avenir sorti en décembre dernier. "Je pense qu'il y aura un maire écolo à Lille dans le siècle qui s'ouvre", écrivait-il. C'est râpé pour cette fois. Mais un siècle, c'est long. Et Quiquet est encore jeune.
Alexis Hache
mercredi 12 mars 2008
Lille - Municipales pas très rentables
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