Lille - Sébastien Huyghe tente le tout pour le tout

Mercredi 12 mars à 15 h, Eric Woerth, ministre du budget, semble venir à Lille pour la première fois : "Donc ici on est dans le quartier général ?" "Oui, en plein centre-ville, on a même une vue sur le beffroi si vous regardez", répond fièrement Sébastien Huyghe. Le ministre est venu exprès pour le soutenir dans le moment le plus difficile : le lendemain de la fusion du MoDem avec la liste de Martine Aubry.

Le candidat UMP n‘est pourtant pas tout seul. A ses côtés il y a toujours Thierry Pauchet (Nouveau Centre), la candidate d’ouverture Brigitte Mauroy, et enfin le gouvernement.
Eric Woerth est venu pour affirmer que “Martine Aubry est à l’origine de l’effondrement du pouvoir d’achat en France”. Les 35 heures sont, selon le ministre “la seule trace laissée par Mme Aubry au niveau national”, ce qui constitue un “bilan négatif”. Les Lillois doivent se méfier : “Si elle est rejetée par les cadres nationaux de son parti, il doit forcément y avoir une raison…”


Un autre ministre a voulu réaffirmer son soutien au jeune candidat de l’UMP. Le directeur de campagne, Alexis Massart, lit à haute voix une lettre de Jean-Louis Borloo : “Sache que tu peux compter sur tout mon appui”.
Un geste apprécié ici dans la mesure où Marc-Philippe Daubresse, numéro 1 de l’UMP dans la région, avait affirmé que Borloo aurait été le candidat idéal pour la mairie de Lille.

Le nouveau tract
La conférence de presse a également pour objet, la présentation d’un nouveau tract.
On pouvait s’attendre à découvrir des propositions précises, des réponses à ceux qui reprochent à M. Huyghe de ne pas avoir un vrai programme.
Pourtant, Mme Mauroy a distribué Le bilan vérité des années Aubry. Une énumération, quartier par quartier, des “promesses non tenues” par Martine Aubry pendant son mandat. Pourquoi sortir ce bilan à trois jours du deuxième tour ? Sébastien Huyghe se défend : “J’aurais bien voulu le faire lors d’une confrontation en vis-à-vis, mais Mme Aubry a toujours refusé. Elle a peut-être peur de parler de ses échecs.”

Nicola Accardo