lundi 10 mars 2008

Premier tour: Quelles conséquences pour la métropole?

La poussée à gauche au premier tour des municipales affaiblit les chances de la droite de remporter la présidence de la communauté urbaine de Lille le 18 avril. Entre les deux candidats déclarés, Martine Aubry (PS) et son adversaire Marc-Philippe Daubresse (UMP), la maire sortante de Lille apparaît en bonne position pour être élue présidente.


Réélu dans sa commune de Lambersart au premier tour avec 51%, Marc-Philippe Daubresse voit sa candidature affaiblie par la défaite de Christian Vanneste, candidat UMP à Tourcoing. L’actuel vice-président de la LMCU comptait sur Tourcoing pour faire basculer la métropole à droite, grâce aux douze voix tourquennoises du conseil communautaire.
Ce basculement est compromis : Tourcoing reste à gauche après la victoire dés le premier tour de Michel-François Delannoy (PS). Le maire de Lambersart veut relativiser la défaite: "J’ai toujours dit que Tourcoing n'est ni une condition nécessaire ni une condition suffisante pour la présidence de la communauté urbaine."

L’élection de Martine Aubry à la présidence de la métropole est-elle pour autant déjà jouée? Pas sûr. Président sortant de la LMCU, le socialiste Pierre Mauroy l'imagine déjà comme sa remplaçante: "Plus que jamais Martine Aubry, en passe d'être brillamment réélue maire de Lille, réunit toutes les conditions pour être présidente" de la communauté urbaine. Son score confortable de 46% au premier tour des municipales à Lille devrait se solder par une réélection. Et faire d’elle une présidente désignée.

Incertitudes
Reste tout de même deux inconnues. Pour qui vont voter les conseillers municipaux qui ne sont affiliés ni à gauche ni à droite? Ces conseillers sont réunis dans le groupe Lille Métropole Passions Communes, dirigé par Henri Ségard. Au nombre de 47, ces conseillers non alignés politiquement joueront fortement sur le scrutin du 18 avril. Dans la bataille, les petites communes serviront d'arbitre et Henri Ségard sera encore plus courtisé dans les semaines à venir.

A Villeneuve d'Ascq, la décision de Gérard Caudron, en ballottage favorable, pèsera aussi dans la balance. Le candidat divers gauche a déjà annoncé qu’en cas de victoire il "parlerait avec tous les deux“. Gérard Caudron devrait donc négocier chèrement le ralliement des voix des conseillers villeneuvois (neuf voix) à la candidature de Martine Aubry.“Si Aubry veut Villeneuve d'Ascq, ce ne sera pas à n'importe quel prix", a t-il déclaré.

Léa Outier

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