Voici les dernières impressions de ceux qui ont participé à la rédaction du Blog de TSSM. Rendez-vous en 2014...
"Tout Sur Mon Maire, c'est l'achèvement de ma carrière journalistique, jamais plus je ne ressentirai quelque chose de similaire" Julie R.
"Tout Sur Mon Maire, ça déchire son steak tartare de cheval" Olivier C.
"Avec cette expérience, je me sens prêt à couvrir les prochaines municipales birmanes" Pef
"span class="fullpost"/span" Joseph B
"Quel peps...c'est tout, voilà!" Chantal
"Vandie dis-moi oui!" Marine
"TSSM, c'est plus qu'un blog, c'est beaucoup de litres de bière" Anne D.
"J'ai gagné au Millionmaire ce soir (le concours de pronostics interne à la rédac')...je remercie tous les maires qui ont participé" Fred L.
"Il était temps que ça se termine, y'a presque plus rien à boire" Pauline F
"Merci de faire une version en braille pour la prochaine fois" Gilbert M
"Et vive la quiche" Elodie F
"Nous on est deg', ce blog c'est une imposture, ça devait s'appeler Chronique Ton Maire" Isabelle H et Renée G
"On s'excuse auprès d'Almodovar pour le plagiat" Elodie F et Lucile S
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lundi 17 mars 2008
L'épiblog de Tout Sur Mon Maire
Free Candle, the last but not least
Un numéro exceptionnel, la quintessence de deux semaines de travail acharné. Ils partaient de zéro, voici le résultat final : la Free Candle n° 9 !
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LILLE – « Cette victoire s’inscrit dans une longue histoire »
"Quelle émotion". Martine Aubry n’a pas caché sa joie. Avec 66,56% des voix, elle réalise un score historique. Elle laisse Sébastien Huyghe loin derrière avec 33,44%. La candidate socialiste conforte sa position et sa candidature à la présidence de la LMCU.
Elle brandit un bouquet de roses rouges. S’ensuit une salve d’applaudissements et de vivas. "D’abord quelle émotion…C’est un très grand bonheur pour moi. Merci à tous du fond du cœur." Dans le hall de l’Hôtel de ville, les partisans de Martine Aubry exultent. Leur candidate s’est imposée au second tour: ce sont 35 226 votants qui ont plébiscité la maire sortante lors du second tour des municipales contre 26 939 au même scrutin en 2001. Le score est "excellent." C’est le meilleur résultat obtenu par la gauche à Lille depuis Roger Salengro en 1935, comme n’a pas manqué de le rappeler Pierre Mauroy. "Cette victoire s’inscrit dans une longue histoire, voilà un siècle que Lille a des maires socialistes. On va vers un mouvement perpétuel, j’espère" s’est enthousiasmé l’ancien maire de Lille et président de la communauté urbaine de Lille (LMCU). "Ma hantise était que cette lignée soit coupée."
Une victoire à peine ternie par l’abstention
La victoire de Martine Aubry était pourtant prévisible. Elle avait rassemblé 46,02% des voix au premier tour et son alliance dans l’entre-deux tours avec les Verts et le Modem de Jacques Richir lui assurait un report de voix confortable. Seule inconnue : la participation. Elle est en baisse par rapport au premier tour. Les partisans de Sébastien Huygue comptaient sur une plus forte mobilisation. Le candidat UMP espérait même être "le grain de sable qui ferait chuter la machine." Ce soir, il ne cachait pas sa déception : seuls 44,42 % des inscrits ont glissé leur bulletin dans l’urne. "Apparemment, on n’a pas fait suffisamment pour qu’ils viennent voter" regrettait le candidat UMP qui malgré le ralliement de Brigitte Mauroy n’est pas parvenu à créer une dynamique autour de sa candidature.
Et si la fusion des listes Modem, Verts, PS avait aussi entraîné une perte des voix ? Jacques Richir n’exclut pas cette hypothèse : "Je pense que les électeurs ont cru que les choses étaient déjà jouées." Pour autant, le candidat du Modem n’estime pas avoir déstabilisé son électorat en s’alliant au Parti Socialiste : "Nous avons changé d’électorat, il n’est plus le même" affirme Jacques Richir, qui a réitéré son soutien à la candidature de Martine Aubry à la présidence de la LMCU .
« Martine présidente »
Car ce soir, tout le monde avait en tête le "troisième tour" des élections. Si la candidate n’en a pas parlé dans son discours officiel, l’enjeu de la communauté urbaine était bien présent dans la salle. "Martine présidente, Martine présidente" ont scandé les sympathisants. Quant à Pierre Mauroy, il s’est dit confiant : "à ce bonheur, s’en ajoutera bientôt un autre." Réelu la semaine dernière maire de Tourcoing, le socialiste Michel Delannoy, venu soutenir Martine Aubry, s’est félicité de "pouvoir rassembler une majorité autour [d’elle]."
Si elle est élue présidente de la communauté urbaine de Lille, Martine Aubry succédera à Pierre Mauroy. S’inclinant, "Gros Quiquin" a conclu son discours par une déclaration d’amour : " j’aime les Lillois et je les aimerai toujours."
Renée Greusard et Marine Pennetier
(photo : Nathalie Gros)
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dimanche 16 mars 2008
Villeneuve d’Ascq – Le retour triomphal du "hérisson"
Sa victoire est "belle". Elle est même éclatante. Gérard Caudron, le maire de Villeneuve d’Ascq de 1977 à 2001, vient de reconquérir le fauteuil de maire au détriment du sortant Jean-Michel Stievenard. Ces deux hommes de gauche se sont affrontés durement. Et ont fait de cette campagne une lutte fraternelle plus qu’un combat d’idées.
A 19h50, les résultats du dernier bureau de vote confirme la victoire fracassante de Gérard Caudron. Le maire honoraire a reconquis haut la main son fauteuil de premier des Villeneuvois face à l’UMP Didier Plancke et au socialiste Jean-Michel Stievenard. Sa liste obtient quarante des quarante-neuf sièges. Celle de Stievenard en obtient six et celle de Plancke trois.
Au premier tour, Gérard Caudron avait remporté 42,82% des suffrages exprimés. Au second tour, il obtient 58,83% des voix. Il passe donc de 9633 voix à 13293 voix. D’où vient ce report de près de quatre mille voix?
Report de voix favorable à Caudron
Caudron a fusionné sa liste entre les deux tours avec les Verts. Ils avaient obtenu 5,98% des voix. Le vainqueur du second tour a d’abord bénéficié de leurs 1300 voix. Mais cela ne suffit pas à expliquer cela. Une bonne partie des voix des autres candidats éliminés au premier tour, Marc Delgrange (4,04%, 908 voix) et Christian Carnois (9,41%, 2117 voix) est allée à Caudron. Même si le candidat du MoDem n’avait donné aucune consigne de vote, une petite partie de ses électeurs seulement est allée au candidat UMP, Didier Plancke, qui passe de 2417 à 3151 voix.
L’homme de gauche Caudron, ancien socialiste devenu dissident en 2001, a su rassembler à gauche et à droite contre le maire sortant. Il obtient plus de 70% des suffrages dans quatre bureaux de vote sur 34. Sa campagne très incisive et le souvenir de l’âge d’or du temps où il était aux affaires n’ont laissé aucune chance à Stievenard.
Stievenard victime de la faible participation
En 2001, Jean-Michel Stievenard, adoubé par Caudron, l’avait emporté au premier tour avec 59,38% des voix. Cette fois, le retour de Caudron l’envoie au tapis. Il avait obtenu 27,01% des voix au premier tour, il en obtient seulement 27,22 % au second. Il ne l’emporte que dans un seul bureau (51,37% des voix au groupe scolaire Claude Bernard). Il ne gagne entre les deux tours que quelques dizaines de voix, de 6078 à 6151 voix. Car malgré sa tentative de mobiliser les abstentionnistes entre les deux tours, la participation n’a pas beaucoup progressé : elle était de 58,39% au premier tour, elle est de 58,69 % au second tour. Stievenard annonce sobrement la victoire de son ennemi juré, dit seulement son "sentiment du devoir accompli" pour ses sept années. Avec "la victoire, encore plus belle que prévue", le nouveau maire Caudron entend "changer les choses, y compris à la communauté urbaine". Il laisse entendre que les questions de logement et de Grand stade pourront être rediscutées à la communauté urbaine.
Lucie Romano
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Hénin-Beaumont - "La victoire de la République contre l’extrémisme"
Réélu largement, Gérard Dalongeville en profite pour régler ses comptes avec ses détracteurs. Mais il devra tout de même composer pendant six ans avec les élus du Front national qui continuent de progresser dans les urnes.
"Le premier tour l’avait annoncée, le second tour l’a confirmée." Souriant et détendu, Gérard Dalongeville, annonce face à la foule la victoire de la liste qu’il présente avec Marie-Nöelle Lienemann. "C’est une belle victoire", comme il l’affirme lui-même. Avec 51,94% des suffrages, il est le grand vainqueur d’une élection dont on disait il y a quelques mois, qu’elle pouvait donner la victoire à son opposant Steeve Briois du Front national.
Ce dernier réalise tout de même une belle performance en obtenant un score de 28,83%. C’est près de dix points de mieux qu’en 2001 et c’est surtout 1500 voix de plus dans les urnes. Steeve Briois assure donc sa place de leader de l’opposition à Hénin-Beaumont et s’installe un peu plus dans le paysage politique de la ville. Car Daniel Duquenne de l’Alliance républicaine ne recueille la confiance que de 19,23% des électeurs. Même si dans son camp on estime que le résultat n’est pas médiocre en raison de la jeunesse du mouvement, force est de constater que le vote utile a joué à plein et que l’Alliance républicaine a du mal à trouver sa place dans une élection polarisée par la menace du FN.
Gérard Dalongeville prend donc sa revanche sur deux candidats qu’il accuse d’avoir versé dans "l’anti-Dalongeville". "Ça a été la chasse à l’homme et je suis toujours debout", devant les caméras de télévision, le maire réélu garde la dent dure contre ses rivaux et en particulier contre le Front national. "Ils ont sali la commune, sali ses habitants!"
Et maintenant, que vont-ils faire?
Pour Gérard Dalongeville, l’avenir semble clément. L'élection du maire et de ses adjoints devrait être une formalité en raison des vingt-sept conseillers sur trente-cinq obtenus par la liste du rassemblement de la gauche. "Il y a déjà eu un accord sur la répartition des sièges", précise Marie-Nöelle Lienemann, excluant ainsi tout revirement de dernière minute. De son côté, la députée européenne répète qu’elle a toujours dit qu’elle resterait à Hénin-Beaumont, "pour reconstruire la gauche, pour être première adjointe et aider au développement" de la ville.
À l’extrême droite, l’avenir héninois de Marine Le Pen est en revanche en question. Elle peut sans doute regretter de n’avoir remporté une élection qui devait signer la reconquête municipale du Front national. L’interrogation principale la concernant est de savoir si elle se contentera de faire partie des cinq conseillers du Front national à Hénin-Beaumont. Si elle a toujours affirmé qu’elle resterait à Hénin-Beaumont quoi qu’il arrive, ses vues sur la direction nationale du FN pourraient la distraire de son rôle de conseillère municipale d’opposition.
Paul Sanfourche
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Roubaix - A Roubaix, on pense déjà LMCU
"Je soutiens Martine Aubry, mais je ne le ferai que sur la base d'un programme. Je veux des garanties sur des marqueurs de politique de gauche, et la participation à un vaste plan économique, sur le logement notamment" a annoncé René Vandierendonck. Avec onze sièges, le maire de Roubaix garde en effet une place de choix au sein de la métropole lilloise. Max-André Pick et Slimane Tir siègeront également.
J'ai toujours dit très clairement que je soutiens Martine Aubry et que Pierre Mauroy était un très grand Président." a déclaré Slimane Tir.
Julie Rosselin
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Roubaix - Une victoire attendue mais ternie par l'abstentionnisme
Sans surprise, René Vandierendonck a signé pour un troisième mandat ce soir. Avec 55,43% des voix, il devance Max-André Pick et Slimane Tir. Mais, avec une abstention massive de presque 60%, Roubaix est encore le mauvais élève de la métropole. Et la victoire est sans éclat.
10 446 voix: c'est le score obtenu par René Vandierendonck ce soir à Roubaix. Un inscrit sur cinq. Un habitant sur dix. Un score très faible, compte tenu de la petite participation des Roubaisiens. "La désaffiliation civique est le reflet de la désaffiliation sociale", interprète René Vandierendonck, qui pense que les habitants des quartiers difficiles de la ville n' espèrent plus rien des urnes. "C'est la première fois qu'un conseil sortant fait appel à autant de nouveaux élus et tout Roubaix est appelé à participer." Tête de liste d'une coalition de centre-gauche, René Vandierendonck a souhaité faire taire les sifflets de l'hôtel de ville, et les cris au nom du candidat des Verts qui résonnaient dans le bâtiment: " Nous avons refusé les marchandages entre les deux tours et nous avons proposé une liste clairement à gauche. Nous resterons solidaires pendant toute la durée du mandat (...)Je suis très content que Slimane Tir soit dans l'opposition. Il a refusé l'alliance. L'écologie aura toute la place dans notre programme car M. Tir n'a pas le monopole du développement durable et de la discrimination."
En effet, la surprise est venue des Verts. Malgré le refus d'alliance entre les deux tours, le candidat Ouvertement à gauche tire son épingle du jeu. Cinq points de plus qu'au premier tour soit presque 900 voix. Le report des voix de la LCR et le porte à porte vigoureux de la dernière ligne droite ont fonctionné. Avec 18,56% des voix, Slimane Tir passe de la majorité à l'opposition. Un rôle qui lui convient: "Je suis serein: quand les décisions seront prises à l'encontre des Roubaisiens, nous le dirons. J'ai fait une alliance en 2001 pour faire en sorte que la ville reste à gauche. Mais le contrat n'a pas été respecté par René Vandierendonck qui a fait alliance avec Arnaud Vespieren (ancien candidat UDF à la mairie)(...) Cette ville doit maintenant se mettre au service de tous les Roubaisiens. Cela fait 25 ans que René Vandierendonck est au pouvoir et 83% des Roubaisiens n'ont pas voté pour lui. C'est une ardente obligation de répondre à la souffrance des Roubaisiens, à leur besoin de changement et d'améliorer leur vie de tous les jours."
Pour Max-André Pick, le candidat UMP, pas de suspense: "Sans votants supplémentaires, c'était impossible. Il fallait 50% de votants en plus pour talonner la mairie. Pour les trois listes, ce n'est pas brillant, l'abstention est massive.(...)Slimane Tir a fait une très bonne campagne, je le félicite. Je ne pensais pas qu'il pourrait avoir un meilleur score qu'au premier tour." Fataliste, Max-André Pick récupère tout de même sept sièges au Conseil municipal et garde sa place à la communauté urbaine de Lille. Après un report des voix frontistes sur son score, la tête de la liste Rassemblement citoyen, qui a réalisé 26,52% des voix, a été félicité pour ne pas avoir appelé au vote des électeurs d'extrême droite: "Il mérite ses galons de démocrate" a déclaré Slimane Tir.
Julie Rosselin
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Roubaix - Max-André Pick: "Faut pas rêver"
Déception en demi-teinte au quartier général du candidat UMP: Max-André Pick a progressé de 7 points par rapport au premier tour. Une avancée qui ne lui permettra pourtant pas de peser davantage au conseil municipal.
"On va enfin savoir si on sort les mouchoirs ou pas." 19h, une heure avant l'annonce des résultats définitifs, Max-André Pick apparaît très détendu. "La semaine dernière, au bout de trois bureaux, on savait que c'était que la veste!" Verre de bière à la main, il commente les résultats qui arrivent progressivement, bureau par bureau, sur un écran géant installé au sous-sol du QG. "Il ne montre jamais quand il est inquiet, il est toujours comme ça!", plaisante son fils, venu le soutenir.
Quoiqu'il arrive, Max-André Pick semble bien décidé à ne pas sortir les mouchoirs: "Les élections, ce n'est pas toute ma vie, j'ai une activité professionnelle à côté, une famille. Je savais le pari difficile, faut pas rêver, je suis un élu de droite dans une ville de gauche!"
19h15, les résultats se confirment, donnant René Vandierendonck largement en tête. Pour Max-André Pick, l'enjeu ce n'est plus la victoire à la mairie. Il rêve que sa liste obtienne un deuxième poste de conseiller à la communauté urbaine de Lille. "Si j'ai fait le second tour à fond, c'était pour mon équipe et pour tenter d'avoir un autre conseiller communautaire à la LMCU. J'étais conseiller de l'opposition à Roubaix, je le resterai de toute façon."
19h45, il reste seulement 10 bureaux de vote à dépouiller, le candidat UMP se rend à pied à la mairie.
A l'annonce des résultats définitifs, son pari est raté: avec 26,52% des voix, la liste UMP n'obtient que sept places au conseil municipal. Il lui en fallait plus de huit pour obtenir un second poste à la communauté urbaine. Une demi-défaite pour Max-André Pick, qui augmente de 7 points par rapport au premier tour, où il avait 19,01%. "C'est très bien. On a rassemblé beaucoup plus de voix: ce chiffre veut dire qu'il y a beaucoup d'électeurs qui sont venus nous soutenir entre les deux tours." Autre source de satisfaction, le vote des bureaux réputés à gauche: "Je pense qu'on a réussi à mordre dans un électorat nouveau: on double presque nos scores dans certains bureaux populaires."
Léa Outier
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Roubaix - "La catastrophe démocratique de l'abstention est la faute de Vandierendonck"
Slimane Tir n'a qu'une centaine de mètres à parcourir pour aller de son QG de campagne à l'hôtel de ville. Il n'en est pas aussi proche en terme de voix, au soir du deuxième tour. C'est pourtant avec un sourire de victoire qu'il a livré ses premières réactions.
"C'est un très beau progrès, mais ce n'est pas suffisant, à cause de l'abstention. Nous sommes en progrès aussi en valeur absolue. Nous avons fait une magnifique campagne. Nous sommes allés chercher les voix sur l'abstention." Tous les voyants sont donc au vert pour la tête de liste écologiste. Tous, sauf l'abstention.
L'occasion de lâcher une pique contre le vainqueur, René Vandierendonck. "La catastrophe démocratique de l'abstention à Roubaix est la faute de Vandierendonck. Vu le taux de ce tour, on ne pouvait pas espérer renverser les résultats du premier tour."
Un premier tour qui avait vu la liste Ouvertement à gauche finir avec 13,67% des suffrages exprimés. Un premier succès "confirmé aujourd'hui, ce qui est déjà un très bon résultat. C'est de très belles fondations pour l'avenir. On a toujours été clair dans l'opposition. Les Roubaisiens nous disent d'accord, continuez, vous avez raison."
Interrogé sur les perspectives que le résultat laisse présager, Slimane Tir botte en touche. "Tout de suite, je vais à la mairie, la maison des Roubaisiens." Une maison qui est aussi un peu la sienne, ce soir.
Joseph Bancaud
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Roubaix - Une troisième place qui sonne comme une victoire
Les journalistes présents au local de campagne de Slimane Tir ont flairé le coup. En ce soir de deuxième tour des municipales, c'est chez le candidat vert que l'attente est importante, après un résultat inespéré au premier tour.
A 19h04, Slimane Tir est scotché à son téléphone portable. Occupé par les résultats qui arrivent, mais aussi par les sympathisants qui viennent aux nouvelles. "Ca progresse bien sur les bureaux qui tombent. On augmente de 20 à 30% par rapport au premier tour. Mais l'abstention est trop forte pour renverser la situation."
Plusieurs personnes gravitent autour de la tête de liste, au fur et à mesure des résultats. Un jeune homme arrive un papier à la main : "bureau 185, 11,02%." Réaction enthousiaste de Slimane Tir, après avoir consulté la carte de Roubaix, étalée devant lui : "On était à 7% au premier tour."
Et le même constat se répète, alors que les résultats s'égrènent. L'excitation se fait de plus en plus palpable. Une jeune femme s'exclame: "On a fait bouger les gens, les jeunes et tout."Guy Hannebique, supporter du conseiller municipal, analyse à chaud, le sourire aux lèvres. "Dans un contexte difficile pour la remobilisation, les gens ont reçu le message que notre liste représentait un complément pour la gauche. Nous avons plus de voix dans les quartiers populaires, Roubaix Nord, l'Hommelet, Epeule..."
"Il est où le champagne?"
A 19h10, un militant plaisante : "Il est où le champagne?" Pas de bouteille du noble vin en vue, mais le parfum de la victoire pour la liste de Slimane Tir. Victoire à l'échelle de leur liste, puisque il n'est ce soir pas question de passer en deuxième position, devant la liste UMP. Ce que les Verts de Roubaix célèbrent ce soir, c'est un score supérieur à celui du premier tour.
A 19h15, l'envoyé spécial de l'équipe à la mairie confirme "35 bureaux dépouillés sur 45, 17,43% pour Slimane." Ce dernier ne trouve plus ses mots : "Superbe, superbe. Extraordinaire." Une jeune enchaîne : "Franchement, ça fait plaisir."
A 19h18, les premiers applaudissements retentissent. Le groupe vient d'apprendre le score du bureau dans le quartier de l'Alma : "34,93%." Et Slimane Tir d'analyser : "Super, ils ont réagi, c'est passé de 24 à 35%."
A 19h25, alors que les résultats de deux bureaux se font encore attendre, la décision est prise d'aller à la mairie. Le local s'est bien remplie, les nouveaux viennent aux nouvelles. "Alors? Alors ?" Et restent incrédules à l'annonce de la sentence. "Quoi, vous rigolez ou quoi?" Les félicitations tombent. Les remerciements suivent.
Nouvelle information de la mairie : "44 bureaux sur 45, Slimane recueille 3306 voix, soit 17,96 %." Et va pour une nouvelle salve d'applaudissements. "Allez, il faut dépasser les 18%" lance quelqu'un. Mission accomplie, puisque la liste de Slimane Tir recueille au final 18,56 % des voix.
Joseph Bancaud
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Lille - S.Huyghe: "En politique, il faut savoir perdre"
Soir de défaite au QG de Sébastien Huyghe, largement battu par Martine Aubry (66% contre 34%). Les militants esquissent un premier bilan. Et le candidat de l’UMP se projette déjà vers l’avenir.
Une pincée de journalistes, une poignée de militants. Quelques minutes avant l’ouverture du QG de campagne de Sébastien Huyghe, la foule est clairsemée. Et personne ne se fait d’illusions. Jérôme Garcia, candidat malheureux de l’UMP à la mairie de Mons-en-Baroeul, est de passage pour apporter son soutien à Sébastien Huyghe. Il souhaite une remise à plat au sein de son parti après les élections, appelant de ses vœux que "la droite se trouve un vrai leader dans le Nord car il y a eu trop de cacophonie".
Dans le local, les discussions sont vives. Très vite, on cherche des boucs émissaires: les médias sont accusés d’avoir malmené le candidat UMP. "Il n’y a pas eu un article sans que Sébastien soit démonté", s’emporte Daniel Vilain, 21ème sur la liste.
Les Lillois ne sont pas non plus épargnés. Le taux d’abstention ne passe pas. "On devrait rendre le vote obligatoire", pestent des militants. Deux explications sont avancées pour expliquer cette désertion: le manque de notoriété de Sébastien Huyghe et le sentiment que le résultat était couru d’avance. "Cette ville est socialiste depuis longtemps, les gens ont peur du changement", avance une militante.
Plus étonnant, certains co-listiers sont également pointés du doigt. On leur reproche leur manque d’implication. Le docteur Rosenblat, 27ème sur la liste, s’insurge: "je travaille dix heures par jour, le reste de mon temps était consacré à la campagne".
La prochaine fois peut-être?
Mais le silence se fait quand les premiers résultats commencent à tomber. Les yeux rivés sur l’écran de télévision, les réactions sont nombreuses. Mais silencieuses. Bayrou au coude à coude avec la candidate socialiste ? Regards incrédules. Xavier Darcos battu ? Hochements de tête résignés. Le tour de France des résultats est vite interrompu par l’arrivée de Sébastien Huyghe. Il serre des mains avant de monter sur une table. Le candidat UMP est longuement applaudi: "Ca me fait chaud au cœur de retrouver tous mes amis […] En politique il faut savoir perdre. C’est ce qui prépare les victoires". Car Sébastien Huyghe ne compte pas en rester là. Il entend jouer son rôle dans l’opposition municipale (l’UMP comptera 10 sièges) et dans les conseils de quartier: "On veut être un grain de sable dans une machine trop bien huilée". Le temps, c’est ce qui aura manqué à Sébastien Huyghe pour venir contester la victoire annoncée de Martine Aubry. Investi en novembre, il n’aura bénéficié que de cinq mois pour mener campagne. Sébastien Huyghe se projette donc déjà dans l’avenir. Et Brigitte Mauroy sera encore à ses côtés. Lorsqu’elle le rejoint sur la table, les applaudissements sont nourris, encore une fois. "Avec Brigitte, on en a arpenté des trottoirs. En tout bien tout honneur bien sûr". Éclats de rire dans la salle. Puis de nouveau un tonnerre d’applaudissements lorsque la "nièce de" déclare que "le vrai héritier de Pierre Mauroy, c’est Sébastien". Un ton emphatique qui souligne le paradoxe de la soirée: la défaite du candidat de l’UMP se veut pleine d’espoir. Car tout commence pour Sébastien Huyghe.
Maxime Goldbaum
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Villeneuve d’Ascq : Caudron retrouve la mairie
Le dissident PS n’a pas attendu l’annonce officielle des résultats pour partager sa joie avec ses supporters.
19h10 : Gérard Caudron parade. Il parcourt une salle comble et totalement conquise.
Il explique à la foule de "ne pas siffler à l’annonce des résultats, la victoire n’en sera que plus belle".
Il explique le programme de sa soirée : après l’annonce officielle des résultats, "nous allons boire un verre ici, j’espère qu’on aura ouvert les caves…"
La foule lui est entièrement acquise. Gérard Caudron sert des mains, distribue des bises… Damien et Virginie en profitent pour lui glisser, tout sourire : "Je crois que vous allez nous marier le mois prochain !"
Le maire sortant ne reste au micro que quelques minutes pour donner les résultats. Stievenard est amer : "Je pense que l’histoire nous jugera moins sévèrement que les électeurs aujourd’hui". Le maire s’éclipse dîner au restaurant juste après son discours. Ne restent à la mairie que les supporters de Gérard Caudron.
20h05 : Gérard Caudron grimpe sur l’estrade : "Que les citoyens soient remerciés, qu’ils s’applaudissent eux-mêmes !" clame-t-il sous les bravos. "Je n’aurais jamais cru, même dans mes fantasmes les plus retirés, connaître une telle joie !"
Il en profite pour présenter Farid Oukaid, neuvième sur sa liste : "Ce sera un adjoint formidable. Quand il est venu me voir pour me dire qu’il voulait travailler avec moi, j’ai su que c’était gagné !"
Farid Oukaid savoure.
Ce qui commence "va me permettre de rendre à la ville ce qu’elle m’a donné, et à Gérard aussi".
Bouquet de coquelicots à la main, Gérard Caudron parcourt une fois encore le premier étage de l’hôtel de ville.
Moins d’une heure après l’annonce des résultats officiels, des membres de l’équipe Caudron ont déjà collé un papier "Maire" sur la porte de son bureau.
Gérard Caudron ne devrait pas avoir trop de difficultés à retrouver ses marques.
Anne Cantener
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“Martine” se sent pousser des ailes
Deux heures trente avec Martine Aubry, de son QG de campagne à Wazemmes à la mairie.
9h30 : Le rideau du QG de campagne du PS, à Wazemmes, est encore baissé quand Martine Aubry quitte son domicile du Vieux Lille pour se rendre à la mairie.
A l’intérieur du QG, une poignée de militants s’agite. “On nettoie, on suit les résultats à la télé, et on prépare la salle pour ce soir.” Ce soir? “On fête la victoire!”
Tous les résultats ne sont pas encore tombés, mais les militants sont plus que confiants. “Martine mérite une belle victoire” assure Anne, un balai à la main. Trois jeunes sympathisants arrivent, euphoriques. “61% à Metz! On a gagné!” Un militant répond, la mine renfrognée : “Moi, je m’en fous de Metz, c’est Lille qui m’intéresse!” Et d’ajouter, ironique: “Y a un verre de l’amitié ce soir chez Huyghe. Si t’y vas, tu peux transmettre mes condoléances?”
20h : A la mairie, Pierre Mauroy s’est posté au pied du grand escalier, entouré par une horde de cameramen prêts à bondir.
20h05 : Martine Aubry descend les escaliers et traverse la foule, sous la protection d’un service de sécurité musclé, mais souriant – on reconnaît çà et là des militants PS. Elle s’avance d’un bon pas vers l’estrade, sous les applaudissements des sympathisants qui l’acclament : “Martine! Martine! Martine!”
20h10 : Martine Aubry atteint l’estrade et commence son discours. Elle savoure sa victoire: “Quelle émotion, quel émoi. Cette victoire, c’est le plus beau des cadeaux. Merci aux Lillois, merci pour votre confiance.” Elle jubile. Et frime: son score est meilleur que celui de Roger Salengro, en 1935. Le public scande des “On a gagné! On a gagné!” en écho à ses déclarations. Elle se tourne vers Pierre Mauroy: “Pierre, merci de m’avoir fait confiance il y a 14 ans. Ce score, je te le dédie.”
20h17 : La maire réélue énumère les noms des nouveaux conseillers municipaux, puis annonce les résultats des cantonales. Les victoires de la gauche sont chaudement applaudies.
20h18 : Pierre Mauroy prend la parole: “C’est un résultat exceptionnel, vraiment magnifique.” Cette victoire, dit-il, est un “sévère avertissement au président de la République”. Martine Aubry hoche la tête en signe d’approbation.
20h29 : Martine Aubry fend la foule et se dirige vers les caméras pour enchaîner des interviews en direct -France 2, France 3, TF1.
21h15 : Elle monte à la salle de presse, au premier étage de la mairie. “Je suis très émue de cette victoire. Ca me donne des ailes!” répète t-elle aux journalistes. Emue, oui, mais pas suffisamment pour omettre de rappeler que “le président de la République doit entendre ce message”. Le socialiste Michel-François Delannoy, élu dimanche dernier maire de Tourcoing, est là, pour “féliciter Martine de son excellent score”. Celle-ci doit encore faire des interviews, mais pour des radios cette fois-ci.
21h45 : Martine Aubry quitte la salle de presse pour se rendre à son QG de campagne, attendue par ses militants. Devant la mairie, des groupes de sympathisants socialistes, écharpe bleue et blanche au cou – L’avenir aime Lille avec Martine Aubry – se donnent rendez-vous pour 22 h au QG de Wazemmes. “Il va falloir bien picoler pour arroser tout ça!” lance l’un d’entre eux.
Isabelle Hanne
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Lomme – Les Lommois votent “Martine”
De ce second tour de scrutin, on n’attendait pas de grande surprise à Lomme.
66,67% en faveur de Martine Aubry, le résultat de la commune associée ne laisse transparaître aucune ambiguïté. Le concert d’applaudissement qui l’a accueilli encore moins.
Le statut de Lomme veut que ses habitants votent deux fois. Une première fois pour élire le maire de la petite commune et une seconde pour élire celui de Lille. Le maire de Lomme ayant été élu dès le premier tour dimanche dernier, ce second tour ne concernait donc que Lille. "Il n’y a plus vraiment de grand enjeu pour les Lommois. Ils ont le sentiment d’avoir déjà fait ce qu’il fallait. Le reste, ils s’en moquent un peu." Ce qu’Yves Durand, maire élu de Lomme, tente ainsi d’expliquer, c’est le faible nombre de votants. Les habitants de Lomme se sont peu passionnés pour ce second tour parce qu’il n’y avait pas pour leur commune d’enjeu direct. Ils n’étaient que 44,62% à être venus voter ce dimanche.
Cette réalité n’aura pas pour autant gâché la joie de ceux qui sont venus ce soir à la mairie de la commune s’enquérir des résultats de ce second tour.
C’est avec des "Hip, hip, hip, hourra" et des "Vive Martine" qu’ils ont reçu la "bonne nouvelle" de la réélection de Martine Aubry à la mairie de Lille, avec 66,67% des suffrages exprimés.
Sébastien Huyghe arrive lui, loin derrière la maire sortante avec 33,26%. Le candidat UMP avait proposé s’il était élu un référendum en vue d’envisager la dissociation d’avec Lille.
Peut-être n’est-ce pas du goût des Lommois.
Marilyne GANDEKPINZOUN
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Villeneuve d'Ascq - "Merci Jean-Michel !"
C'était chaud ce soir à l'hôtel de ville de Villeneuve d'Ascq. Gérard Caudron, vainqueur attendu de ce deuxième tour, avait demandé "du calme et de la dignité" au moment de la proclamation des résultats par son adversaire socialiste, le maire sortant Jean-Michel Stievenard (photo). Dans une salle acquise à la cause de Caudron, Stievenard ne s'est pas attardé. Et c'était sans doute mieux comme ça.
Gérard Caudron a dû apprécier sa victoire. Trois quarts d'heure avant la proclamation des résultats officiels, l'ancien maire de Villeneuve d'Ascq, à la tête d'une liste divers gauche, profite d'un petit bain de foule au premier étage de l'hôtel de ville. Il explique déjà devant les caméras que les électeurs ont fait "un choix clair" et attendent "une autre manière d'être gouvernés". Puis il s'éclipse. Une demi-heure plus tard, il refait une entrée triomphale dans la salle. Immédiatement, il prend la parole et appelle ses partisans au "silence" et à la "dignité".
Les résultats définitifs tombent : Caudron récolte 58,83% des voix et distance largement Stievenard qui n'obtient que 27,22%. Le candidat UMP Didier Plancke est loin derrière avec 13,95% des suffrages. L'arrivée de Jean-Michel Stievenard est précédée de timides applaudissements. Le grand battu du soir prend la parole : "Une nouvelle équipe va se voir confier la responsabilité de la gestion de la ville et devra répondre aux aspirations des Villeneuvois. J'éprouve le sentiment du devoir accompli. Je pense que l'Histoire nous jugera moins sévèrement que les électeurs ce soir."
Le candidat socialiste proclame ensuite les résultats. À l'annonce du score de Gérard Caudron, la salle s'enflamme. On scande le nom du vainqueur. Le calme peine à revenir pour la suite des résultats. Jean-Michel Stievenard quitte ensuite rapidement la salle. Sur son passage, des mains se tendent, des gens crient "merci Jean-Michel !". Mais il ne s'attarde pas. Un mastodonte de 2 mètres ouvre la voie pour lui. Direction La Ferme Petitprez, au bord du Lac du Héron.
Colistiers et partisans lui emboîtent le pas. Les regards sont tristes et les discours désabusés. Robert Vanovermeir, son premier adjoint, préfère s'attarder sur le mauvais score de Didier Plancke. "La droite s'est effondrée. De nombreux électeurs UMP se sont reportés sur Caudron. Cela donne un score ridicule pour Plancke." Pour Lino et Francine, militants PS, la défaite laisse un goût amer. "C'est une déception, avoue Lino. Le parti socialiste est la réponse aux grands problèmes des Français, comme le pouvoir d'achat. Bien plus que les deux listes adverses ce soir. Il y avait une équipe en place à Villeneuve d'Ascq. Le pire est que Gérard Caudron n'appartient à aucun parti." Quand on leur demande ce qui a joué pendant ces deux semaines d'élections, Francine et Lino répondent d'une même voix : "La personnalité de Caudron. Et son antériorité, le fait qu'il a déjà été maire de Villeneuve d'Ascq. C'est dur, mais bon, on respecte l'homme." Les deux militants s'en vont. Au premier étage de l'hôtel de ville, la fête continue. Caudron est chez lui.
Alexis Hache
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Roubaix - l'abstention persiste
40,8 % de participation
48 549 inscrits
19 505 votants
18 847 exprimés
658 nuls
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Lille- les chiffres du second tour
55 122 personnes ont voté à Lille, Hellemes et Lomme en ce second tour de l'élection municipale.
35 226 se sont prononcés pour Martine Aubry, 17 700 pour Huyghe.
2196 bulletins blancs ou nuls ont été comptabilisés.
A titre de comparaison, 60 599 personnes s'étaient déplacés dimanche dernier, soit 5 477 personnes de plus.
Lors de ce premier tour, Martine Aubry avait réuni 27 202 voix et les Verts 6848 . Sébastien Huyghe comptabilisait 12791 suffrages.
1486 bulletins blancs ou nuls avaient été dénombrés.
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Hénin-Beaumont – Gérard Dalongeville : Envers et contre tous
Dans une campagne tendue, marquée par les accusations et la menace du Front national, Gérard Dalongeville a réussi à conserver la mairie d’Hénin-Beaumont. Retour sur un itinéraire acquis de hautes luttes politiques.
Il est passé par tous les sobriquets : "Brutus", " monsieur 85% " … La carrière politique de Gérard Dalongeville est loin d’avoir été de tout repos. Premières vagues d’abord dans son propre camp, quand il décide en 2001 de se présenter contre le maire de l’époque Pierre Darchicourt. Alors directeur de cabinet du maire en place, il brave les consignes du parti socialiste, qui l’excluera pour cette fronde.
Une fois élu, Gérard Dalongeville ne goûte pas longtemps la paix du vainqueur.
Quelques semaines plus tard, il perd le soutien des Verts, qui rejoignent le camp de l’opposition au conseil municipal. Les mains liées par la dette colossale de la ville, il est contraint de prendre une décision hautement impopulaire : augmenter de 85% les impôts locaux… Le front de l’équipe municipale commence alors doucement de se fissurer. Les "déçus" de Dalongeville rejoignent les "revanchards" du camp Darchicourt et la menace d’un front "anti-Dalongeville" s’ajoute à celle du Front, national, autour de Steeve Briois.
Au dessus de la mêlée
Mais Gérard Dalongeville ne cède rien et défend bec et ongles son bilan de maire. L’implantation d’Ikéa, la création d’une crèche, la réfection de l’école Léon Blum. Il reste étrangement serein dans un climat pourtant de plus en plus délétère . Il balaie d’une formule les tirs de barrage qui l’accablent: "Vous savez, l’opposition stérile, les ennemis d’Hénin-Beaumont, leur seul objectif est de nuire à la municipalité et à l’image de la ville", confiait-il à la Voix du Nord il y a quelques mois. Bégayante au début, sa campagne s’est déroulée sur une pente ascendante. Dès le soutien de Marie-Nöelle Lienemann obtenu et après avoir reçu les visites de courtoisie des responsables socialistes comme François Hollande, la victoire ne semblait plus lui échapper. Pourtant, ses opposants ne cesseront de l’attaquer. Daniel Duquenne, l’ancien collègue de mairie, Steeve Briois et Marine Le Pen redoublent leurs efforts pour discréditer le maire sortant.
C’est peut-être cette image du chêne bravant la tempête, de l’homme au-dessus de la mêlée et des turpitudes politiques que les habitants d’Hénin-Beaumont ont plébiscité lors de ces élections municipales. Gérard Dalongeville a en tout cas décroché son ticket pour six années supplémentaires de mandat.
Paul Sanfourche
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Hénin Beaumont - Réaction de Daniel Duquenne
Interrogé à son QG, Daniel Duquenne s'est dit "très satisfait parce que l'Alliance républicaine n'a que deux ans et qu'on a atteint près de 20% au second tour"(19,23%).
"Il n'y aura pas qu'une seule opposition puisque nous avons trois conseillers municipaux", a ajouté Daniel Duquenne.
"Gérard Dalongeville a bénéficié de la peur du FN. A cause d'une médiatisation à outrance, les Héninois ont voulu voter utile", a-t-il commenté.
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Deuxième tour : les maires, les résultats
Résultats à Lille :
Martine AUBRY (PS) : 66,56% (élue au second tour)
Sébastien HUYGHE (UMP) : 33,44%
Résultats à Lomme (élections communales):
Yves DURAND (PS) : 53,58% (élu au premier tour)
Résultats à Hellemmes (élections communales):
Gilles PARGNEAUX (PS) : 51,22% (élu au premier tour)
Résultats à Villeneuve-d’Ascq:
Gérard CAUDRON (Divers gauche) : 58,83% (élu au second tour)
Jean-Michel STIEVENARD (PS) : 27,22%
Didier PLANCKE (UMP) : 13,35%
Résultats à Roubaix:
René VANDIERENDONCK (PRG) : 55,43% (élu au second tour)
Max-André PICK (UMP) : 26,52%
Slimane TIR (Verts) : 18,56%
Résultats à Tourcoing:
Michel-François DELANNOY : 53,58% (élu au premier tour)
Résultats à Hénin-Beaumont:
Gérard DALONGEVILLE (PS) : 51,94% (élu au second tour)
Steeve BRIOIS (FN) : 28,83%
Alain DUQUENNE (Alliance Républicaine) : 19,23%
Carte réalisée par Elodie Raitière
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Hellemmes – Gilles Pargneaux : "C’est le résultat attendu"
Les Hellemmois ont fait leur choix pour Lille. Avec 72,48% des voix, Martine Aubry a conquis la commune associée.
Pas de champagne, ni de larmes, ce soir, l’Espaces des Acacias est beaucoup plus tranquille que dimanche dernier. Il n’y a pas plus d’une cinquantaine de personnes dans la salle polyvalente.
A 19h00, les résultats sont tombés : 3443 Hellemmois ont voté pour la maire sortante de Lille, soit 72,48% des suffrages, alors que Sébastien Huyghe n’en récolte que 27,52%.
"C’est un résultat attendu", se réjouit le maire d’Hellemmes Gilles Pargneaux, également quatrième sur la liste PS-Verts-MoDem de Lille.
Avec cette alliance, Martine Aubry rassemble 560 voix de plus que lors du premier tour. Ce qui semble indiquer que les 1073 électeurs qui avaient voté pour Eric Quiquet et Jacques Richir ne sont pas tous allés vers la nouvelle liste.
A noter : le taux d’abstention est de 58,12%. Presque 10 points de plus que le premier tour : 48,16%. Les Hellemmois sont sans aucun doute moins motivés. "C’est le cas partout en France, explique Gilles Pargneaux, la plupart des abstentionnistes doivent être des déçus de Nicolas Sarkozy."
A 19H30, la salle est presque vide. Destination : la mairie de Lille.
Résultat :
Electeurs inscrits : 12 022
Votants : 5 035 soit 41,88%
Abstention : 6 987 soit 58. 12%
Martine Aubry : 3 443 voix soit 72,48%
Sébastien Huyghe : 1 307 voix soit 27,52%
Lin Yuan
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Hénin-Beaumont - Large victoire de Gérard Dalongeville sur Steeve Briois
Gérard Dalongeville, le maire socialiste sortant, est réélu avec 51,94% des voix. La liste du candidat du Front national Steeve Briois obtient 28,83% des voix. La liste de l'Alliance Républicaine emmenée par Daniel Duquenne recueille 19,23% des voix.
" C'est une victoire contre le populisme et contre l'extrémisme, une victoire de la République face a l'extrême droite", a affirmé Gérard Dalongeville avant d'inviter tout le monde à un pot de l'amitié à l'hôtel de ville.
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Lille- premières réactions: S.Huyghe, M.Aubry, P.Mauroy, E.Quiquet, J.Richir et Sacha
Premières réactions, recueillies à la mairie de Lille par nos reporters.
Le candidat UMP Sébastien Huyghe, interrogé à la mairie de Lille, a commenté les résultats définitifs du second tour de l'élection municipale: "Il y a un gros taux d'abstention donc ça n'est pas représentatif".
Evoquant sa campagne, Sébastien Huyghe concède : "apparemment ça n'a pas été suffisant pour que les lillois viennent voter".
"Je félicite les vainqueurs a déclaré le candidat UMP. On va construire une opposition face à une majorité hétéroclite. Je leur souhaite bon courage."
"Ca fait un partout, a ajouté Sébastien Huyghe, Martine Aubry n'était pas là pour la revanche en 2007 (ndlr: pour les législatives). Moi je serai là en 2014."
Martine Aubry a quant à elle rendu hommage à l'ancien maire de Lille et président de la communauté urbaine Pierre Mauroy: "Je remercie Pierre Mauroy, l'immense serviteur de nos valeurs. Pierre, tu as tant fait pour notre ville. Merci de m'avoir fait confiance il y a 14 ans. Je te dédie mon score ce soir."
Commentant son score, la candidate PS a ajouté: "C'est un résultat historique pour la gauche. On fait 10% de plus que Roger Salengro en 1935."
Martine Aubry a également tenu à donner une dimension nationale à sa victoire et souhaité continuer à "porter haut" les valeurs de "justice", "solidarité" et d'égalité".
Pierre Mauroy a lui salué un "résultat exceptionnel". Pensant déjà au futur, il a déclaré, "Ce bonheur s'ajoutera bientôt à un autre bonheur, avec l'élection du président de la communauté urbaine de Lille". "Cette victoire s'inscrit dans une longue histoire a ajouté l'ancien maire de Lille, ça fait un siècle que Lille a des maires socialistes. On va vers un mouvement perpétuel, j'éspère."
Jacques Richir, le candidat MoDem rallié à la liste de Martine Aubry s'est déclaré "satisfait mais déçu que sa troisième colistière (ndlr: Jaëlle Lanoy) ne rentre pas au conseil municipal"
Commentant la victoire, il a déclaré: "Nous avons changé d'électorat tout comme Lille a bougé. Elle est devenue plus jeune, plus urbaine et le Mouvement démocrate est dans la ligne de ce qu'a besoin Lille." Revenant sur le programme du candidat UMP Sébastien Huyghe il a jugé que ce n'était "pas un bon projet" et "pas un bon leader"
"On s'attendait à une large victoire, c'est une très très belle victoire." Voilà les propos d'Eric Quiquet, qui avait mené la liste Verts, avant de rejoindre Martine Aubry au second tour. "ça nous donne surtout des coudées franches pour nous mettre au boulot" a affirmé Eric Quiquet, "On a six ans pour poursuivre la transformation de la ville." Au programme: l' "engagement que la ville soit 100% cyclable en 2015"
Sacha, le petit protégé de Martine Aubry s'est lui déclaré "très content"
"j'aimerai bien rester mais je ne peux pas parce que demain j'ai école" a t-il commenté sagement.
Marine Pennetier et Renée Greusard
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Hellemmes - Résultats définitifs à Hellemmes
A Hellemmes, Martine Aubry a obtenu 72,48% des suffrages, Sébastien Huyghe 27,52%
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Lomme - Résultats définitifs à Lomme
A Lomme, la candidate PS-PC-PRG-Verts-MoDem Martine Aubry a récolté 66,74% des suffrages contre 33,26% pour son concurrent UMP Sébastien Huyghe
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Hénin -Beaumont - Avant-goût de victoire
Les résultats définitifs ne sont pas encore connus mais les supporters de Gérard Dalongeville crient déjà leur joie: "On a gagné, on a gagné".
Les slogans contre Marine Le Pen fusent: "Marine prend le TGV", "Marine fais tes valises".
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Vandie ancre à gauche
René Vandierendonck a été réélu dimanche soir maire de Roubaix. Avec plus de 55% des voix, il devançe son rival UMP Max-André Pick et le leader des verts Slimane Tir. Retour sur le parcours politique de celui qui a valsé avec les étiquettes politiques.
“ Quand j’étais petite, je me souviens avoir croisé André Diligent, (maire de Roubaix de 1983 à 1994 ndrl), et de lui avoir dit qu’il était méchant parce qu’il était de droite. Il m’avait alors répondu : « Quand on est petit, on est de gauche et gentil, quand on grandit, on est de droite et méchant. » René Vandierendonck, c’est l’inverse."
Manaele Derrar est l’assistante de campagne du maire sortant de Roubaix depuis deux mois. Mais son admiration pour le maire remonte à plusieurs années. “ J’étais alors membre du conseil municipal pour enfants. Quand il entrait, tout le monde était impressionné, il était abordable et à l’écoute.” Des qualités qu’elle lui reconnaît toujours aujourd’hui : “ Il nous appelle par nos prénoms, il est volontaire, empathique, généreux… ”
La jeune étudiante de 22 ans admet cependant avoir été sceptique au départ : “ Je lui ai demandé comment il pouvait être un jour de droite, un jour de gauche. Il m’a répondu qu’il avait toujours été un mec de gauche contrarié.” Mec de gauche contrarié ? Avec son parcours, René Vandierendonck se classerait presque naturellement dans la lignée du Modem de François Bayrou.“ Absolument pas ”, s’empresse de rectifier André Renard.“ Vandierendonck est socialiste, il ne rejette pas les partis, il compose avec.” Le directeur de campagne du maire de Roubaix sait de quoi il parle : il a connu le Vandierendonck UDF-RPR, puis le Vandierendonck divers gauche et enfin le Vandierendonck socialiste.
“ Salaud de droite ”
En 1989, André Renard est dans l’opposition. “ Vandie” est lui premier adjoint au maire de centre-droit André Diligent. “ Un salaud de droite”, s’amuse aujourd’hui son directeur de campagne. Malgré un respect mutuel – “ Nous étions tous deux grands humanistes ”–, des points d’achoppement existent entre les deux hommes. André Renard se souvient notamment de la vente des locaux de Nord Eclair, rue du Caire. La ville propose “ une garantie de 10 millions de francs ” à l’entreprise en difficulté. Impensable pour le socialiste, opposé à l’idée d’aider “ un journal pour avoir son soutien ”. Ce désaccord n’empêche pas les deux hommes de se rapprocher. En 1995, au détour d’un couloir de l‘hôtel de ville, Vandierendonck offre à un André Renard exclu du PS un tiers de sa liste RPR UDF “ mon parti c’est Roubaix ”.
Une ouverture à gauche qui ne surprend pas l’homme de gauche. Un an auparavant, René Vandierencdonck s’était dit prêt à devenir second sur la liste de Martine Aubry si cette dernière se présentait aux municipales de Roubaix. Accord municipal, désaccord national : la liste Vandierendonck-Renard sort victorieuse des urnes en 1995. Mais si le maire soutient Edouard Balladur, son colistier supporte Lionel Jospin aux présidentielles.
Vandierendonck libéré
En 1997, la droite fait une “ erreur ”. L’UDF “ libère ” Vandierendonck, sanctionné pour avoir soutenu le candidat Vert aux élections législatives contre le député RPR sortant. Sa rencontre dans les mois qui suivent avec Pierre Mauroy est décisive : c’est le début de trois ans d’apprivoisement pour Vandierendonck : “ Je suis fier d’être un maire socialiste à Roubaix. Depuis 2001 (…) Mauroy m’[a] soutenu et aidé ”, confiait-il à La Voix du Nord en décembre dernier. Le maire sortant a ainsi mis en place 530 contrats aidés accompagnés de formation pour les jeunes des quartiers et la maison de l’initiative et de l’emploi dans un programme ancré à gauche.
En 2001, ce dernier est élu maire de Roubaix sous l’étiquette divers gauche. Entre les deux tours, il fusionne avec le parti des Verts (qui avait rassemblé 10,4% des suffrages) pour s’assurer la victoire. Une alliance que René Vandierendonck regrettera les six prochaines années de son mandat. André Renard se souvient du mardi suivant le premier tour : “L’ambiance était difficile le jour de la fusion de listes. Rahim Tounès (proche de Slimane Tir, parti des Verts) est entrée dans le local en criant : c’est ici qu’on pactise avec le diable ? Le ton était donné.” Le problème “plus relationnel que politique” n’a pas empêché René Vandierendonck de maintenir le cap sur son programme. Un épisode “traumatisant” pour le rassembleur Vandierendonck. Entre les deux tours des municipales 2008, celui qui porte aujourd’hui les couleurs du PS s’est dit prêt “à perdre les municipales plutôt que de gagner avec les Verts”. Un coup de poker gagnant au vu des résultats de ce soir.
Marine Pennetier et Elodie Forêt
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Lille - La rose du Nord
Réélue avec 66,56% des voix, Martine Aubry entame son deuxième mandat à la mairie de Lille. Les conditions ne lui étaient pourtant pas favorables au départ. Portrait d'une socialiste parisienne qui su convaincre le Nord de l'adopter.
À observer Martine Aubry flâner dans les allées du marché de Wazemmes, on devine qu'elle est devenue une vraie Lilloise. Elle connaît bien les commerçants, se laisse tutoyer, plaisante. Sans oublier de faire passer son message. Quand certains la félicitent des résultats du premier tour, elle répond sur un ton de confidence, "oui mais je suis déçue que les gens aient si peu voté".
Le temps du parachutage est bien loin. Pourtant, quand elle arrive de Paris en 1994, Martine Aubry se trouve face à un parti socialiste local plutôt hostile. Et pour cause, elle prend la place du dauphin jusque là incontesté de Pierre Mauroy: Bernard Roman. Bien qu'elle soit élue maire en 2001, on n'oubliera pas de le lui faire payer.
"Elle a beaucoup souffert d'être attaquée par le PS lui-même. Elle a bu la tasse en 2002 aux législatives parce que le PS n'a pas fait campagne derrière elle", affirme Pierre Mathiot, directeur de l'Institut d'Etudes Politiques de Lille (IEP). Mais Martine Aubry a du caractère. Elle a tourné la défaite à son avantage en se concentrant sur sa fonction de maire. "Elle a fait bouger le jeu politique local", précise Pierre Mathiot. Sa force a été de trouver des alliés indéfectibles tout en ménageant les personnes qui ne l'aimaient pas. Jusqu'à ce qu'ils en viennent, parfois, à la soutenir.
Mais convaincre les politiques ne suffit pas. En 2006, la Voix du Nord publie un sondage qui tombe comme un couperet. Si 78% des lillois interrogés estiment que le travail effectué par la municipalité de Lille est bon voire excellent, 58% souhaitent que la maire laisse sa place à quelqu'un d'autre pour les municipales de 2008.
Martine Aubry n'a de cesse de convaincre les Lillois qu'elle a le Nord "dans le sang". Lilloise d'adoption, elle ne manque pas de rappeler son attachement à sa terre d'accueil. "Je suis venue à Lille parce que Pierre Mauroy me l'a demandé mais aussi parce que j'aimais déjà le Nord. Au bout d'un an et demi, quand je rentrais à Paris une fois par semaine, j'avais hâte de revenir, et Martine Aubry d'ajouter, c'est ma ville depuis plus de dix ans, je me sens chez moi." Au vu des résultats des élections, le pari semble réussi.
Ce n'est pourtant pas une relation passionnelle qui unit les Lillois à leur maire. "C'est quelqu'un qui peut ne pas être aimée, mais elle est respectée, c'est l'essentiel en politique", explique Pierre Mathiot. Sa manière d'être y est pour beaucoup. "Ce n'est pas le genre à s'endormir en bout de table, elle bosse énormément. Elle est exigeante et c'est vrai qu'elle s'énerve si ça ne va pas assez vite. Mais elle a gagné le respect, même du patronat local ", précise le directeur de l'IEP. On l'a beaucoup attaquée sur son caractère quand elle était ministre. Un refrain qu'a repris l'UMP au début de la campagne pour les municipales. "C'est vrai que j'ai des exigences, je ne suis pas là pour sourire tout le temps mais pour me battre pour les gens. Je crois quand même être quelqu'un de généreux", assure la maire.
Le travail sur l'image, Martine Aubry n'en a jamais fait son fer de lance. Elle n'a pas étalé sa vie privée, et encore moins sa relation à son père, Jacques Delors. "Je n'ai jamais joué de la filiation, mon père m'est trop précieux pour que je l'utilise", confie-t-elle.
Ambitieuse la maire de Lille? Certainement, mais pas au point de faire de la politique spectacle. "Pour moi la politique est portée par des valeurs, par l'envie de se battre pour les gens. Vous ne verrez jamais une photo de moi avec mon mari ou avec ma fille". Et Martine Aubry de conclure, "J'arrêterai la politique s'il fallait la faire autrement".
Anne Dory, photo Jean-François Soléry
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